jeudi 15 avril 2010 par Autre presse

Suite à l'augmentation du prix du carburant intervenu début avril 2010, le comité de crise des syndicats, acteurs et auxiliaires du transport a entamé une grève illimitée.

La grève qui a commencé à Abidjan le 12 Avril et se généralise progressivement à l'ensemble du pays. La plupart des moyens de transport en commun de biens et de personnes, à savoir, les cars, les taxis, camions et mini cars sont immobilisés.

Les revendications des grévistes portent notamment sur les points suivants :

-Une réduction du prix du carburant qui porterait le gasoil à 450 f CFA et l'essence super à 550 f CFA ;
-la résolution du conflit de compétences entre l'agence de gestion des transports urbains et les collectivités locales, ainsi qu'entre la SONATT et la DGTT pour la confection du nouveau permis de conduire.

Des négociations se sont tenues le mardi 13 Avril 2010 entre le gouvernement et les grévistes. Le gouvernement a concédé une réduction de 15 f cfa sur le prix du litre de gasoil et a fait savoir qu'il ne pourra pas consentir une baisse plus importante compte tenu des contraintes du marché international et de ses obligations étatiques.

Les transporteurs ont refusé les propositions gouvernementales et ont maintenu leur mot d'ordre de grève.

II- L'ANALYSE DE LA CSCI

La CSCI relève déjà de graves conséquences de cette situation au plan économique et social :

1/ Au plan économique

Le transport étant une branche vitale de l'économie nationale, une prolongation de la crise au niveau d'un tel secteur expose l'ensemble de l'économie nationale à des conséquences graves et immédiates, en particulier :
?Le ralentissement des activités agricoles, industrielles et commerciales,
?La baisse de la compétitivité générale de l'économie et l'approfondissement de la crise que connaît déjà le pays,

2/ Au plan social
-La hausse généralisée des prix va accroître le taux d'inflation déjà élevé, déprimer le pouvoir d'achat déjà faible et aggraver la pauvreté déjà insoutenable ;
-L'accroissement des difficultés d'accès des populations aux services et centres de santé ;
-Le blocage du secteur de l'éducation avec la fermeture des écoles.


III- RECOMMANDATIONS DE LA CSCI
Au regard de ce qui précède, la Convention de la Société civile Ivoirienne (CSCI) :
-demande au gouvernement et aux grévistes de tout mettre en ?uvre pour trouver dans un bref délai un compromis à cette crise ;
-demande au gouvernement de gérer plus rigoureusement, dans cette période de crise, les maigres ressources de l'Etat, afin de mieux faire face à ses obligations, tout en évitant des augmentations intempestives de prix aux conséquences dramatiques ;
-demande enfin au gouvernement d'être particulièrement attentif aux questions susceptibles de mettre en péril l'économie nationale et la fragile cohésion sociale en cette période particulièrement délicate de la sortie de crise.

Fait à Abidjan le 14 Avril 2010

Pour la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI)

Le Coordonnateur National


Dr Patrick N'GOUAN

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023