jeudi 15 avril 2010 par Le Nouveau Réveil

Kouakou Eugène Koffi est libre depuis hier. Accusé d'avoir tenu des propos outrageants à l'encontre de Gbagbo et de proférer des menaces de mort contre sa personne dans un maquis, le tribunal a jugé ces faits fondés. Et l'a condamné à six (06) mois de prison avec sursis. Ce qui signifie que le jeune militant du Pdci-Rda, président de la section Jpdci d'Adjamé Saint Michel, est désormais libre. Hier à la barre, il a réfuté les faits qui lui sont reprochés. C'est en fait M. Zouzouko pierre, militaire de son état, qui a alerté la police à la suite d'une conversation politique que Kouakou Eugène Koffi et ses camarades des autres partis y compris le Fpi ont eue dans le maquis en question. Pour lui, le militant du Pdci, au cours de cette causerie, a injurié Gbagbo et promis d'avoir sa peau, lui et ses proches, à la prochaine manifestation de l'opposition. "Je ne reconnais pas ces faits. Nous avons l'habitude, en tant que jeunes, d'aller dans les maquis et croquer l'actualité politique. Je n'ai pas insulté le président, j'ai simplement dit que s'il a pris un coup de vieux alors qu'il est de la même génération que les Alpha Blondy, c'est parce qu'il a le poids des problèmes du paysJ'ai dit que s'il est allé au Burkina, c'est parce que ça chauffe. J'ai aussi dit que par le passé, les marches étaient encadrées par les forces de l'ordre, ce qui n'est pas le cas de nos jours. J'ai dit que ce n'était pas normal. J'ai même pris l'exemple de la marche de mars 2004 où des centaines de militants de l'opposition ont trouvé la mortJe n'ai pas dit qu'à la prochaine manifestation, on va l'égorger, lui et ses militants" s'est défendu l'accusé. Zouzouko Pierre, qui l'a livré à la police puis à la Dst avant de le conduire à la Maca, a, quant à lui, soutenu le contraire "Il a dit que le président est vilain et expliqué qu'en 2004, quand les Français tiraient des coups de feu en l'air, le président était à genoux devant et demandait pardon à Chirac. Il a dit aussi qu'au prochain événement, ils vont égorger des gens, il parlait des gendarmes et des policiers en mal". C'est après les explications des deux camps que le procureur et le juge ont assailli le jeune du Pdci de plusieurs questions auxquelles il a naturellement répondu en maintenant sa position. Cependant, ils ont reconnu que ce sont des propos outrageants "On peut arranguer la foule mais il y a des choses à ne pas dire" a fait savoir le procureur qui a poursuivi en ces termes "On ne peut pas exprimer son mépris à un dépositaire de l'autorité dans un maquis Force doit rester à la loi". Avant de requérir la peine d'emprisonnement ferme de 45 jours. L'Avocat de Kouakou Eugène Koffi a, quant à lui, plaidé pour que le tribunal relaxe purement l'accusé "Le maquis est un lieu de réjouissance, un lieu où on fait du cop-à-l'âne. Ils ne sont pas allés dans un autre endroit pour offenser le chef de l'Etat. Ils ont croqué l'actualité politique" a dit Me Behira. Celui-ci, par la suite, a signifié que le seul témoignage du militaire ne doit pas suffire pour condamner son client tout comme les propos dans un maquis. "Que ce soir, la justice sauveSinon nous serons tous en dangerIl ne faut pas que dans ce pays, on commence à nous suspecter. Si le tribunal entre en condamnation, c'est terminé pour nous, pour les journalistes, pour les professeurs qui commentent l'actualité politique en classe, pour les curés .Je demande la relaxe" a-t-il plaidé. Après quoi, la délibération a duré plus de 20 minutes. Le tribunal, tenant compte des réquisitions du procureur, a jugé les accusations fondées. Et prononcé une peine de six (06) mois d'emprisonnement avec sursis. Une décision qui a fait jubiler les nombreux jeunes d'Adjamé avec à leur tête le délégué Koutouan Jérôme. Le prévenu quitte la Maca aujourd'hui.

DJE KM

cathycelio@yahoo.fr

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