mercredi 14 avril 2010 par L'expression

Djédjé Mady, c'est le président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, Rhdp, est invité devant le tribunal militaire pour être entendu. Les juges militaires attendent l'ancien ministre de la Santé pour aujourd'hui. Le procureur militaire faisant suite à la volonté du chef d'état-major, le général Philippe Mangou, de faire payer ceux qui ont mis, selon lui, le pays en péril en février dernier, s'est donc mis en branle. Passe la polémique sur la capacité d'une juridiction militaire à entendre un civil, qui plus est responsable politique de haut rang qui agit dans le cadre constitutionnel des libertés de manifester ! Comment comprendre le harcèlement du Rhdp pour les événements de février 2010 ? C'est, selon toute vraisemblance, la volonté du politique de s'abriter derrière les militaires pour intimider voire au besoin museler l'opposition. Dans la phase actuelle de sortie de crise, une action de la juridiction civile contre le Rhdp passerait mal. Elle mettrait le dos du nageur au grand jour . Mais, si ce sont les militaires qui traquent ceux qui ont appelé à s'opposer par tous les moyens au coup d'Etat contre la démocratie de Laurent Gbagbo , au nom de la défense des institutions républicaines, la pilule peut être facilement avalée. Et le prince se frotter les mains. Pas du tout impliqué, n'est-ce pas, dans le sal boulot confié à quelques soldats militants du camp au palais. Mais, le plus indécent dans cette ingérence du militaire dans la sphère politique ivoirienne, c'est le peu de cas que fait le procureur militaire des soldats tueurs. Ceux-là qui ont ouvert le feu sur des manifestants aux mains nues. Et les donneurs d'ordre. Est-ce à dire que Ange Kessy et ses services considèrent la vie humaine, celle des victimes de février comme des détails ? Si tel est le cas, cet Ange serait définitivement décevant.
D. Al Seni

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023