mercredi 14 avril 2010 par Le Patriote

La grande arnaque de Malick
Je suis pris entre le marteau et l'enclume. Cela me sert de leçon. Je ne me retrouverai plus jamais dans une situation pareille. Je me sens trahi par mes proches. J'ai été tiraillé et déshabillé ici. Ce n'est pas cela que j'entrevoyais en décidant d'organiser ce tournoi. Ma voiture est en gage en attendant que le parrain arrive pour qu'on trouve une solution. J'ai appelé Seydou URECOSCI. Je lui ai dit : vous m'avez envoyé promettre un certain nombre de choses. Si on ne les respecte pas, c'est le crash qui se prépare à l'horizon. Ces paroles sont du jeune Coulibaly N'Golo Ousmane, membre du mouvement patriotique de Korhogo. Ousmane pensait faire la promotion de son camp politique en organisant la nuit du Maracana de la mouvance présidentielle, le samedi 03 avril dernier, au centre culturel de Korhogo, sous le parrainage du Dr Coulibaly Issa Malick, directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Tout avait bien commencé d'ailleurs. Les athlètes, galvanisés par les fortes récompenses promises ont joué ce jour-là après le coup d'envoi donné par Sam l'Africain, jusqu'au-delà de 1h du matin. Il ne restait que les finales qui étaient prévues le dimanche à 08 h quand les compétiteurs constatent l'absence du comité d'organisation et celle du parrain qu'ils n'ont plus vu après sa brève apparition de la veille au centre culturel. Brutalisé et sérieusement menacé, N'Golo Ousmane lance un appel de détresse à son mentor. Un appel vain puisque Issa Malick et les siens abandonneront ce jeune qui, pour rappel, avait déjà reçu une sérieuse bastonnade à la suite d'une altercation avec des éléments des Forces Nouvelles lors du meeting tenu en janvier par Issa Malick au stade municipal de Korhogo. Chez le parrain où l'accusé d'escroquerie et les athlètes accusateurs se sont déportés, le DNC de Gbagbo est resté de marbre. Je ne suis pas au courant de ce tournoi. Si vous voulez, déposez un dossier à mon bureau et on verra comment l'organiser. Par cette réaction froide, Dr Malick venait d'abandonner Ousmane, son neveu, à son sort. Et pourtant, le jeune Coulibaly N'Golo Ousmane est suffisamment précis. Le tournoi devait se jouer en janvier. Nous n'avons pas pu l'organiser. Je suis allé rencontrer à nouveau le parrain par l'intermédiaire de son chargé de mission qui m'a conduit à son bureau à la présidence. J'ai déposé un budget qui, après révision avec son chargé de mission, se chiffrait entre 800.000 et 900.000. Avant de lancer ce tournoi, j'ai eu l'accord formel du parrain à son bureau. On était trois ce jour-là. A part moi, il y avait Koné Moussa Fougotin et Soro Manassé. Le parrain m'a donné 100.000 francs pour les trophées et 25.000 pour la location du centre culturel. Pour le reste, il m'a dit, je vous verrai sur le terrain. Il était prévu que le parrain lui-même donne le coup d'envoi de la compétition. A la dernière minute, on m'a appris que c'est Sam l'Africain qui venait pour le faire. C'est ce qui s'est passé. Je m'attendais donc à ce qu'on donne le reste de l'argent pour les récompenses et les autres dépenses. D'ailleurs, Moussa, le chargé de mission m'a assuré que les quatre jeux de maillots étaient déjà achetés. Qui du grand responsable et du militant de base dit la vérité? Toujours est-il qu'Ousmane n'a dû son salut qu'à la clémence des athlètes qui lui ont rendu sa voiture trois jours après, soit le mardi matin, avec une phrase qui en dit long: On avait entendu parler de vous. Vous vous présentez vous-mêmes maintenant. Sans commentaire.
MD (Correspondant )

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