mercredi 14 avril 2010 par Le Patriote

Je suis le président des réfugiés et demandeurs d'asile ivoiriens au Togo .Une structure qui regroupe, comme son nom l'indique tous les réfugiés et demandeurs d'asile au Togo. Et il faut dire que c'est une structure qui existe depuis 2003, parce que c'est à partir de fin 2002 que nous avons porté cette association sur les fonts baptismaux. Depuis 2006, je préside aux destinées de cette union fraternelle.
Au niveau de Lomé, il faut dire qu'il y a près de 200 réfugiés et les requérants d'asile sont dans l'ordre de 400 et ils vivent dans des conditions difficiles. Hormis ce que le HCR apporte comme soutien, nous essayons de canaliser les plus démunis, d'aider les femmes qui sont arrivées enceintes ou les femmes qui sont venues ici avec des enfants non accompagnés de père. Nous sommes un pouvoir de transmission pour les informations que le HCR et les autorités togolaises veulent donner aux réfugiés. Le peuple togolais participe à notre intégration et l'aide des autorités togolaises dépasse notre entendement .Ce sont des gens qui sont très courtois, très concentrés sur le cas des réfugiés ivoiriens. Malgré le fait qu'il ne nous donne pas de moyens conséquents, ils sont là pour nous soutenir .Le problème majeur des Ivoiriens aujourd'hui c'est qu'ils sont dépaysés économiquement et c'est malheureux de voir nos frères aujourd'hui faire des boulots difficiles. Voir certains vider des WC pour pouvoir se nourrir, d'autres pousser des charrettes et faire tout ce qui est boulot, sans concevoir le niveau de vie de la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui on le sait, cela dévalorise l'identité ivoirienne.
Nous sommes en train de mettre en place le Conseil consultatif des réfugiés ivoiriens à travers le monde entier et en particulier en Afrique. Nous sommes déjà en contact avec nos frères du Mali, du Burkina-Faso et des autres pays limitrophes.
Donc nous allons essayer d'entamer des relations avec les autorités ivoiriennes .Comme nous sommes dans une période électorale, nous ne pouvons pas mélanger la politique avec notre suivi, il faut dire qu'aucun candidat n'a fait cas de nous. Nous suivons l'actualité de près mais malheureusement nous n'avons pas un candidat qui s'occupe des réfugiés ivoiriens. Nous avons l'impression qu'il y a un dédain parce qu'à chaque fois qu'on leur parle des réfugiés, ils disent qu'ils ne les connaissent pas, que cela n'existe pas .J'aurais souhaité que ces gens nous tendent la main quand ils viennent. Notre objectif aujourd'hui, c'est que les autorités ivoiriennes et les candidats aux élections réalisent notre existence.
BN

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