mercredi 14 avril 2010 par Le Nouveau Réveil

Voilà le troisième jour que la capitale économique de la Côte d'Ivoire et presque toutes les villes de l'intérieur sont paralysées. Menaçant du coup, l'équilibre de la Nation. L'Economie subit un coup avec le blocage de tout ce qui est transport et l'immobilisation de la plupart des secteurs d'activités productrices de l'Economie. Les populations contraintes à d'inhumaines conditions de déplacement ou obligées de ne pas bouger, voient, impuissantes, leurs conditions de vie se dégrader. Les marchés ne sont pas approvisionnés, les denrées alimentaires rares, les écoles quasiment fermées. Les malades ne peuvent se rendre dans les centres de santé, faute de moyens de locomotion. Lundi et mardi, la plupart des travailleurs de l'administration n'ont pas travaillé et certainement ils ne travailleront pas aujourd'hui. La situation est d'autant plus grave que cette grève des transporteurs a des conséquences qui menacent terriblement l'équilibre de la Nation. Les Institutions et le fondement de la Nation qu'est l'économie sont de fait menacés. Dans ces conditions, que dit le président Gbagbo ? Que fait le président Gbagbo pour mettre fin au calvaire des Ivoiriens ? Lui qui est si prompt à parler de sauver les Ivoiriens, qu'attend-il pour actionner l'article 48 ? Qui dit : " Lorsque les Institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation obligatoire du Président de l'Assemblée nationale et de celui du Conseil constitutionnel. Il en informe la Nation par message. L'Assemblée nationale se réunit de plein droit. ". Ou alors, à son sens, le fait que l'économie s'arrête et que les citoyens encourent la mort de faim ou de maladie, le fait que personne ne travaille et que la situation sociale se détériore ne constituent-ils pas une menace à la paix et à la bonne marche du pays ?
Eddy PEHE



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