mardi 13 avril 2010 par Nord-Sud

Le président du Front populaire ivoirien (Fpi) n'a pas encore pris acte de la rencontre au sommet de dimanche entre son patron et le chef du gouvernement. Ignorant royalement les résultats positifs du tête-à-tête entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, Pascal Affi N'Guessan a rué dans les brancards depuis Paris(France). Soit le Premier ministre est capable de réunifier le pays, restaurer l'autorité de l'Etat conformément à l'Accord politique de Ouagadougou, soit il n'en est pas capable et il rendra le tablier , a affirmé Affi N'Guessan sur Rfi. Selon lui, l'organisation des élections justes, libres et transparentes n'est possible que dans un pays effectivement réunifié. Nous ne pouvons pas tolérer que la frontière de la Côte d'Ivoire légale s'arrête à Bouaké , a-t-il chargé. Avant d'ironiser sur la rencontre du dimanche, évoquant la possibilité d'une balade d'adieu entre Laurent Gbagbo et Guillaume Soro.

Le président du Fpi cherche-t-il à se venger du chef du gouvernement qui avait indiqué dans une interview à Jeune Afrique (5 avril) que M. Affi ne comprenait pas l'Apo ?

Il est tout de même évident, Pascal Affi N'Guessan ne semble pas avoir été briefé par le président de la République sur le contenu de son entretien avec le Premier ministre. Sinon, l'on comprend mal qu'il continue à souffler sur les braises avec des propos qui ramènent le camp présidentiel et les Forces nouvelles à la tension qui les a opposés avant le rendez-vous entre leurs deux leaders.

L'autre explication de cette fuite en avant de l'ancien Premier ministre pourrait être trouvée dans son dépit face au dégonflement de la crise. Ce qui laisse entrevoir l'image d'un homme qui se croit obligé de donner des coups pour revendiquer une légitimité auprès des durs de son propre camp.

Kesy B. Jacob

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