mardi 13 avril 2010 par Nord-Sud

Pendant que la grève des transporteurs paralysait plusieurs secteurs d'activité, hier, le Bureau international du travail (Bit) plaidait la cause des enfants, à Cocody.

Il faut couper les racines du travail des enfants. Car, traiter les symptômes ne suffit plus. C'est à cette tâche que le Bureau international du travail (Bit), à travers son programme international pour l'abolition du travail des enfants (Ipec), s'attelle depuis hier. Il (Bit) organise un atelier de planification, qui prend fin aujourd'hui, au complexe Ivoire golf club à Cocody. Cette réflexion s'inscrit dans un vaste programme (2010-2013), initié en Côte d'Ivoire, au Ghana et au Nigéria grâce à un financement du département du travail des Etats Unis d'Amérique (Usdol). A cet effet, il a été lancé le Projet d'élimination des pires formes de travail des enfants en Afrique de l'ouest et de renforcement de la coopération sous-régionale à travers la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest) . Le représentant du Premier ministre, Bohoun Bouabré, ministre du Plan et du développement, a révélé l'adoption très prochaine par le gouvernement, d'un avant-projet de loi relatif à ce fléau. Cet avant-projet de loi prévoit des peines d'emprisonnement allant jusqu'à 20 ans pour les auteurs de traite d'enfants , s'est-il réjoui. Un signal fort, selon lui, à la communauté internationale quant à l'engagement des autorités ivoiriennes à éradiquer ce mal. Le projet, selon François Murangira, directeur du bureau sous-régional de l'Oit (organisation internationale du travail) pour le Sahel et l'Afrique de l'ouest-Dakar, fait de l'abolition du travail des enfants l'une des priorités majeures du pays. Il interviendra dans les secteurs de l'agriculture où 89% des enfants sont impliqués, selon une enquête réalisée en 2008 dans les tâches de production et du travail domestique avec son corollaire d'abus physiques ou sexuels. Pour le ministre de la Fonction Publique et de l'Emploi, Emile Guiriéoulou, c'est une insuffisance que vient combler le projet. Car, s'est-il interrogé, que valent des actions menées en Côte d'Ivoire si elles n'ont pas leur pendant dans les pays frontaliers ? . Avant d'apprécier : C'est une attente longtemps exprimée par la Côte d'Ivoire qui voit le jour . Le projet financé à hauteur de 4 milliards de Fcfa, selon Julia Stanley, conseiller à l'ambassade des Etats-Unis, est un encouragement aux progrès déjà réalisés et un soutien pour venir à bout du fléau. Les centrales syndicales Ugtci (Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoi), Dignité et Fesaci (Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire) ont été associées aux travaux.

Sanou Amadou (stagiaire)

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