mardi 13 avril 2010 par Le Patriote

Persona non grata. Diakité Yacouba, est devenu l'homme à abattre par le pouvoir. Comment a-t-il pu oser défier le pouvoir en place ? Depuis qu'il a endossé la responsabilité de la grève des transporteurs en se confiant à votre quotidien préféré, l'homme est dans le viseur des autorités mais aussi de certains transporteurs tapis dans l'ombre et qui se réjouissent du malheur de leurs collègues. Les menaces verbales pleuvent sur ses portables. Méfiant, l'homme a décidé de déserter ses bureaux. Sait-on jamais avec ces refondateurs. La prudence est mère de sûreté, dit l'adage. Aussi, après ce qui est arrivé à notre confrère Guy André Kiefer qui a disparu et l'inspecteur François Yao Kouadio, battu copieusement en mars 2004 pour avoir rédigé un rapport mettant en relief la mauvaise gestion de la filière café cacao, mieux vaut donc être prudent.
TL


Trois questions à ... Diakité Yacouba :
Nous continuons notre mouvement
Diakité Yacouba, président du CFSCP-CI, fait ici le point de cette première journée de grève et surtout affiche la détermination des chauffeurs à poursuivre le mouvement tant que les prix à la pompe ne baissent pas.

LP : Quel est le point de cette première journée de cette grève ?
Diakité Yacouba : Le pays est actuellement paralysé. Tous les véhicules de transport ont soutenu la grève. Je voudrais d'entrée remercier tous mes collègues pour avoir suivi massivement notre mot d'ordre de grève. Comme je vous l'ai dit, notre doléance ne restera pas dans les tiroirs. Nous allons maintenir notre grève jusqu'à ce que l'Etat baisse les prix du carburant. Nous leur demandons e rester sereins.

LP : Il semble que vous avez déjà entamé des négociations avec les autorités ?
DY : Effectivement, nous avons eu une rencontre avec le ministre des Mines et de l'Energie (Augustin Komoé), mais nous n'avons pas trouvé de terrain d'entente. Le ministre nous a fait des promesses et a demandé que nous reprenions le travail. Nous lui avons fait savoir que nous ne voulons pas, cette fois, de promesses. On ne veut pas être livré à nos camarades. On ne peut pas les appeler à reprendre le travail alors que ce qui nous a été promis, n'est pas réalisé comme cela a été lé cas par le passé. Nous avons aussi eu une rencontre avec M. Gervais Coulibaly , porte-parole du chef de l'Etat, qui s'est soldée par un échec. Nous ne demandons qu'une seule chose. Que l'Etat baisse les prix du carburant. Si l'Etat fait cette annonce, dans les secondes qui viennent, nous reprenons le travail. Je ne veux pas discuter seul avec les autorités. Que l'Etat nous reçoive de façon ouverte.

LP : Qu'allez-vous faire si le gouvernement ne réagit pas comme vous le souhaitez ?
DY : Nous sommes constants dans notre lutte. Nous demandons à nos membres de rester mobilisés, de garer les véhicules jusqu'à la satisfaction de notre principale revendication. C'est la seule condition pour toute reprise. Par TL

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