mardi 13 avril 2010 par Le Patriote

En dépit de la requête de mise sous séquestre des 18 milliards restants devant servir à l'indemnisation des victimes des déchets toxiques du Cabinet Leigh Day an Co, le président de la coordination nationale des victimes des déchets toxiques d'Abidjan poursuit la distribution des chèques. La semaine dernière, des chèques ont été remis aux victimes, alors que normalement l'opération devait être suspendue le temps que la justice décide du bien-fondé ou non de la requête de mise sous séquestre soumise auprès d'elle par des victimes inquiètes de leur sort. Cela a été le cas lorsque Gohourou avait, en octobre 2009, actionné la même requête, obligeant ainsi la SGBCI qui s'apprêtait à payer les indemnités sous la facilitation du cabinet Leigh Day an Co à surseoir à tout décaissement. Comment explique t-on aujourd'hui, que pour la même procédure devant la justice, aucune mesure de suspension des opérations, à titre conservatoire, n'est observée. Ni par la banque, ni par Gouhourou qui s'autorise toujours à émettre des chèques. Selon Charles Koffi, porte-parole des victimes du cabinet anglais, la Sgbci a déjà touché 150 millions de FCFA de cet argent au titre de ses prestations. Aussi, note t-il que les chèques émis par Gouhourou la semaine dernière ont été payés avant la fin de la semaine par la Banque. C'est curieux parce qu'avant l'introduction du séquestre, la banque payait les chèques par numéro de série de sorte que c'est au moins une semaine après que l'argent était disponible. Pourquoi la Banque paie t?elle maintenant automatiquement. Si ces dispositions sont prises pour aller vite, c'est que la banque est complice des actes de Gouhourou , accuse t-il. Charles Koffi se dit aussi intrigué par le temps que met la justice pour décider d'une chose aussi simple qu'un séquestre de fonds.
En tout état de cause, il est difficile d'expliquer le silence du juge en charge d'examiner la requête de mise sous séquestre de l'argent, du moment où il ferme les yeux sur la distribution des chèques qui se poursuit ? Tant que la justice elle-même serait incapable de dire le droit et de faire exécuter des décisions, Gohourou aura toujours les coudées franches pour faire les choses à sa manière. Ce qui est bien dommage. Alexandre Lebel

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