La 5ème édition de la foire-carnaval de Bouaké a pris fin récemment par la symbolique mise à feu du père-carnaval au double rond-point de l'habitat de la caisse. Un évènement qui a égaillé les habitants. C'était sous le parrainage de M. Sidiki Konaté, ministre du Tourisme et de l'Artisanat.
Pour l'année 2010 les grandes entreprises qui ont effectué le déplacement dans la capitale de la paix se sont bien frotté les mains au rendez-vous de cet évènement majeur. Les petits commerçants n'ont pas tous été bien lotis. Pour certains, les coûts des places étaient trop élevés. En effet, il fallait débourser 15000 FCFA pour occuper juste un petit espace. Par contre, à en croire Béma Fofana, commissaire général de la foire carnaval, des commerçants auraient fait de bonnes affaires. La nuit l'affluence était grande sur l'avenue de la Reine Pokou. La journée, on voyait les visiteurs déambuler sans forcément faire des achats. La crise est présente. C'est que depuis 2006, le secrétaire général des Forces Nouvelles, Guillaume Soro a demandé la reprise des activités socio-économiques et culturelles dans les dix zones sous contrôle de son mouvement. La foire-carnaval qui existait depuis 2000 mais que le conseil municipal avait à l'unanimité supprimée, a repris alors au grand plaisir des Bouakéens. Au fil des années, le comité d'organisation a réussit à attirer un peu plus de commerçants et d'entreprises. 90°/° des entreprises installées à Bouaké le sont après leur participation à la foire-carnaval , révèle Béma Fofana. Toute chose qui le réjouit d'autant plus que cela participe de la relance de l'activité économique nationale post-crise.Pour l'année 2010, c'est entre 35 millions de FCFA et 40 millions de FCFA qui ont été mobilisés pour l'organisation là où le comité d'organisation prévoyait 70 millions de nos francs. Béma Fofana estime que la foire-carnaval recrée l'activité économique. A commencer par les hôtels qui font le plein, les commerçants qui se frottent les mains. Cette manifestation permet aussi de créer la fluidité routière , a-t-il justifié. Avant de reconnaître que les moyens ne suffisent pas encore pour atteindre ses objectifs. La Côte d'Ivoire a besoin de paix et de stabilité pour que les entreprises mettent la foire-carnaval dans leur programme , a-t-il souhaité. Les participants à cette 5è édition ont marché sur trois kilomètres pour dire au revoir à la population. Du rond-point de la cathédrale au double-rond-point de l'habitat de la caisse en passant par la route de Gonfreville, les festivaliers ont dansé dans les chars. Déguisés à l'image du carnaval de Rio de Janeiro. Ils n'ont pas boudé leur plaisir en ce jour de fin de la foire-carnaval qui, dix jours durant, a mobilisé les Bouakéens. Le ministre Sidiki Konaté est intervenu à hauteur de 20°/° du budget de la foire-carnaval de Bouaké.
AK