mardi 13 avril 2010 par Le Nouveau Réveil

Gares désertes, marches forcées, bureaux à l`ambiance morose, étals vides, marchés moins fréquentésVoilà le constat que nous avons pu faire, hier, à Abidjan et dans certaines villes du pays (Bassam, Bonoua, Adzopé, Divo, Aboisso, Daoukro, Bongouanou...A Dimbokro, Bocanda, M'Bahiakro... la grève prend effet aujourd'hui, selon nos correspondants régionaux) 1er jour d`arrêt de travail décidé par les syndicats, acteurs et auxiliaires du transport (Ccsat), constitués en comité de crise à la suite de la dernière hausse du prix du carburant effectuée par l`Etat de Côte d`Ivoire,, le 1er avril 2010. Ce mot d`ordre lancé vendredi a été corsé après l`échec des discussions entre le comité et la tutelle. Cette structure de crise, dans une déclaration de son président, Eric Diabaté, dont nous avons copie, précise : "Le gouvernement de la Côte d`Ivoire, n`ayant pas été attentif à notre cri du c?ur suite à l`augmentation de carburant à la pompe le 1er février 2010, cette 2e augmentation du carburant entrée en vigueur le 1er avril est insupportable pour tous les Ivoiriens en général et pour notre secteur en particulier. C`est alors pour parler d`une seule voix, face à cette augmentation de trop, que le comité de crise des syndicats acteurs et auxiliaires du transport, a reçu mission de la base de faire un arrêt de travail dénommé : "Journées sans transport", à partir du lundi 12 avril 2010, et cela, jusqu`à ce que le prix du carburant soit revu à la baisse". Des propos clairs qui présageaient de ce qui se passerait, hier et sûrement, aujourd`hui voire des jours durant. Si aucune solution satisfaisante n`est trouvée. Nous le disions plus haut, au Plateau, centre des affaires, le monde qui grouille d`habitude a numériquement diminué. Des travailleurs plus chanceux ont pu être à leur poste. Mais comment ? "Je n`ai pas de véhicule, c`est grâce à un monsieur que j`ai pu être au travail, c`est la population qui est pénalisée. Si cela continue, nous autres ne pourrions venir au travail", Jean Méledj, informaticien. A l`image de cet interlocuteur, nombreux sont les Ivoiriens qui n`ont pu se déplacer, pour cause de grève. Les marchandises ont attendu les clients dans les marchés où des étals sont restés vides. Les populations ont marché pour se rendre à leurs lieux de travail et ont utilisé, pour beaucoup, la même voie pour retourner chez elles. (Les photos sont parlantes). Pas de passagers dans les gares routières, des véhicules garés (wôrô-wôrô ou taxis communaux, taxis-compteurs, mini-car (gbakas) et cars de transport public interurbain, etc.), des malades bloqués chez eux, des rendez-vous importants manqués (affaires, emploi, analyses médicales etc.), des vivriers (piment frais, tomate, banane plantain, gombo) restés parqués aux endroits de collecte, avec un grand risque de pourrissement Evidemment, si cette situation perdure, il faut s`attendre à plus dur : la flambée des prix des produits de 1ère nécessité, sans omettre que le patronat des transports routiers, dans une déclaration, vendredi, donne une réponse économique à la majoration des prix du carburant à la pompe en réajustant ou en augmentant les tarifs des transports cette semaine. Pour la journée de lundi, ce sont pertes énormes pour les transporteurs, les populations mais l`Etat.

Parfait Tadjau

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