lundi 1 mars 2010 par Le Nouveau Réveil

Après l'accord obtenu avec le cabinet anglais Leigh & Co, le président de la coordination des victimes des déchets toxiques, dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder revient sur l'accord signé entre les deux parties Claude Gohourou donne les dates précises de l'indemnisation des 29.624 victimes à qui sont destinés les 22 milliards.

Claude Gohourou, aujourd'hui, pouvez-vous nous expliquer les contours de l'accord avec le cabinet anglais avec qui vous étiez opposé, il y a quelques semaines avant l'enclenchement du processus d'indemnisation des victimes?
Le processus, il faut le souligner, démarre après la signature du protocole d'accord signé le 11 février entre la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques et le cabinet Leigh & Co. Cela fait suite à des négociations engagées par le cabinet anglais qui a rencontré notre conseil d'avocats. Nous n'y avons pas trouvé d'inconvénient pour deux raisons. La première c'est que la décision de la cour d'appel n'ayant pas été remise en cause par les avocats anglais et qui disait que la Coordination devait prendre en charge le payement. Cette même décision qui disait aussi que le cabinet anglais est condamné à nous produire le protocole d'accord qui est le premier motif de notre désaccord avec Leigh & Co. La décision ordonnait la Sgbci à nous fournir la liste des 29.624 victimes. A partir de cet instant, pour nous l'essentiel avait été fait et il était important d'éviter de longues semaines de plaidoyer devant la cour suprême aux victimes. Nous ne nous sommes donc pas opposé à ces négociations engagées par le cabinet anglais.

Pouvez-vous nous donner les points essentiels de ce protocole d'accord?
Ce protocole d'accord se résume en trois points essentiels. Et pour nous c'est parce qu'il garantit l'intérêt des victimes que nous l'avons accepté. Le premier c'est que les deux parties sont d'accord pour dire que la décision de la cour d'appel est juste, considère qu'à travers la décision de la cour d'appel, le droit a été dit et le droit des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire rétabli. Le second point est que la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques a en charge l'ordre de payement à la Sgbci. Le troisième point est que le cabinet Leigh & Co reçoit mandat de la coordination pour son assistance dans le processus d'indemnisation.

Comment se fera de manière concrète le payement de l'indemnisation des victimes?
Le payement va se dérouler en deux étapes. La première sera la vérification de l'identité et de la qualité des victimes qui débute ce lundi 1er mars et qui durera trois semaines. La vérification se fera dans une villa située à Cocody Danga, non loin de l'Ambassade d'Espagne. Ceux qui sont concernés par ces 22 milliards sont au nombre de 29.624 personnes, ayant constitué un dossier médico-juridique avec le cabinet anglais. Par conséquent, pour ne pas qu'on pense que l'indemnisation concerne l'ensemble des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire, chaque individu, détient une copie de ce dossier, qui comprend le contrat le liant au cabinet anglais et des documents à eux distribués par la Coordination, à travers les différentes associations auxquelles ils sont affiliés, à la date du 3 octobre 2009. Ceux qui ne détiennent pas ces documents de base ne sont pas concernés par les indemnisations des 22 milliards. Ce sont les conditions de base du contrôle de la qualité de victime. Le second volet concerne les payements qui se feront de façon exclusive sur instruction et ordre de la Coordination à la Sgbci, à compter du premier dimanche qui suivra les 3 semaines de la phase d'identification et de contrôle. Puis, il sera remis aux victimes formellement identifiées, leur chèque. C'est-à-dire que la vérification et l'identité de la qualité de victime se feront sur trois semaines.

Quand les victimes entreront-elles en possession de leurs indemnités?
Après ces trois semaines, le payement suivra dès. Les victimes iront avec leur chèque retirer leur 750.000 mille francs à la Sgbci. Nous voulons rassurer les victimes que nous sommes fin prêt. Et rassurer aussi les autorités et l'opinion nationale et internationale que la Coordination mettra tout en ?uvre afin que les droits et les intérêts des victimes soient la priorité. Nous espérons que le cabinet anglais saura nous assister dans tout ce processus. Dès que nous constaterons une menace des intérêts des victimes pour quelques raisons que ce soit, nous n'allons pas hésiter à prendre nos responsabilités et à dénoncer cela.
Interview réalisée par Jean Prisca

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