jeudi 25 février 2010 par Nord-Sud

Quel commentaire faites-vous, suite à la publication du gouvernement ?

On est heureux que finalement le Premier ministre ait exécuté les instructions du chef de l'Etat en dotant le pays d'un gouvernement. On a attendu une dizaine de jours avant de l'avoir. Il n'est jamais trop tard. Mais en même temps, on regrette que l'équipe ne soit pas complète. Cette situation est du fait de l'opposition, le Rhdp avec maintenant monsieur Wodié. C'est à eux de faire vite. Parce qu'en réalité, Marcoussis est mort. Et l'opposition n'est pas signataire de l'accord que nous appliquons actuellement, c'est-à-dire l'accord politique de Ouagadougou. Puisque les deux acteurs qui ont signé, ont déjà pourvu les postes qui leur étaient dévolus ; les autres, s'ils continuent de traîner les pas et d'avoir des exigences complètement superflues, Soro Guillaume n'est pas obligé de les attendre indéfiniment. Il peut constituer son équipe, agréée par le chef de l'Etat, sans l'opposition qui, par définition, est dans l'opposition mais pas au gouvernement.


Le gouvernement est demeuré pratiquement inchangé, êtes-vous d'avis avec ceux qui pensent que tout ce ballet politique a été finalement vain ?

Il faut voir le décret de dissolution de la Cei et du gouvernement comme un coup de pied du chef de l'Etat dans la fourmilière. Parce qu'il a affaire à des gens qui n'ont aucune conscience de ce que c'est que l'intérêt de la Nation au-delà du parti politique auquel ils appartiennent. Quand on voit des gens qui siègent au conseil des ministres et qui participent à la prise des décisions et qui, dès qu'ils sont chez eux, disent n'importe quoi, c'est indécent.


Nous n'avons finalement pas eu droit au gouvernement de technocrates qu'a demandé le président Gbagbo.

Le chef de l'Etat n'a pas demandé un gouvernement de technocrates. Il voulait que ce soit fait en dehors des partis politiques. Pour moi, cela signifie qu'il veut des gens capables de faire la distinction entre une appartenance politique qui vous dicte un comportement. Et un comportement nationaliste orienté vers le développement, ou du moins vers la sortie rapide de cette crise. Le président Gbagbo connaît le mot technocrate, mais il ne l'a pas dit.

Entretien réalisé par Bamba K. Inza (stagiaire)

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