La liste des morts de la violente répression de la manifestation du Rhdp par les forces de l'ordre, lundi dernier, s'est s'allongée. La mort du vieux Dicko Abou, de nationalité mauritanienne, qui a succombé à l'âge de 75 ans à des coups et blessures perpétrés sur lui par des éléments des Forces de l'ordre et de sécurité (Fds), porte à 4 le nombre des victimes. Le vieil homme a été battu comme plâtre, selon des témoins, devant la cour commune qu'il habitait au quartier Marais où les Fds pourchassaient des manifestants ce jour-là. Mal en point, le vieux a eu la mâchoire et le nez fracturés. Puis, il a succombé de ces blessures le mardi vers 14 h. Le jour des manifestations, Sanogo Zakaria, Koné Lanciné et Kouyaté Lassiné avaient, eux, déjà perdu la vie. Les deux 1ers par balles et le 3e suite à une bastonnade. Dans l'après-midi du mardi, Sanogo Zakaria, Koné Lanciné et le vieux Abou Dicko ont été enterrés dans une atmosphère lourde, empreinte de colère perceptible dans les propos de leurs proches. Au cimetière municipal, les victimes ont été inhumées dans le carré des martyrs. Kouyaté Lassiné a, lui, été enterré dans la même ambiance de révolte dans la matinée d'hier. Après l'inhumation, presque collectivement, le Rhdp a mis sur pied un comité de crise. Dont les différentes cellules sont respectivement chargées du recensement, du suivi des blessés, des obsèques, de la gestion des arrestations. La cellule chargée du suivi des blessés a recensé, mercredi, de nombreux autres blessés qui ne s'étaient pas rendus à l'hôpital, de peur d'être livrés aux forces de l'ordre. Elle a aussi suivi l'opération chirurgicale sur deux blessés. Il s'agit de Koné Amara, qui a eu la jambe droite fracturée et de Kéita Moussa dont le fémur est cassé.
Il faut rappeler que la 4e personne a rendu l'âme quelques minutes seulement après le départ d'Abou Moussa, l'adjoint au représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu venu, ce mardi, apporter la compassion de l'organisation mondiale aux familles des victimes.
Bayo Fatim à Daloa