jeudi 25 février 2010 par Nord-Sud

La bataille pour le contrôle de la Commission électorale indépendante(Cei) a commencé. Les Forces nouvelles se mettent, cette fois-ci, sur les rangs.

L'information n'était pas encore officielle. Mais depuis hier, les populations de Bouaké l'ont eue. Le porte-parole du mouvement, Konaté Sidiki, recevant les populations au Ranhôtel est largement revenu sur les motivations qui ont poussé les hommes de Guillaume Soro à vouloir briguer la présidence de la Cei. Nous allons bientôt faire des élections à la Cei centrale. Des noms seront donnés par les formations politiques. Les Forces nouvelles, cette fois-ci, vont être dans la bataille. Comme nous sommes des arbitres pour conduire le processus de sortie de crise, nous allons voir comment nous pouvons être arbitre pour conduire les élections. Comme nous sommes arbitre, les Forces nouvelles veulent un candidat à la Cei pour résoudre les problèmes de confiance entre les partis politiques , a justifié le ministre Konaté. Le porte-parole des ex-rebelles indiquera aux populations qu'à la suite de la crise qui a secoué la Cei, il était désormais difficile pour l'ex-président Robert Beugré Mambé de revenir à la tête de l'institution. C'est pourquoi, au cours de son récent passage dans la capitale économique ivoirienne, le facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien a demandé que le présidium soit remplacé par 4 nouvelles personnalités désignées par leurs partis politiques respectifs. Le Premier ministre, a-t-il poursuivi, attend les noms de ces personnalités ce jour même. Une fois les noms disponibles, l'on procèdera ce jeudi à l'installation de la nouvelle Cei. Ensuite, les nouveaux membres désigneront le nouveau responsable de l'institution. Konaté Sidiki a donc demandé aux populations, sur l'ensemble de leur zone, de soutenir le Premier ministre dans sa position d ' arbitre et de neutralité à l'égard des partis politiques . La nouvelle posture du secrétaire général des Fn dans la gestion de la crise, a juré la main sur le c?ur le ministre Konaté, n'est nullement un acte de trahison. Mais plutôt une volonté manifeste de rester à équidistance des blocs politiques. L'accord de Ouaga ne dit pas qu'il faut faire la guerre. Mener une lutte, ce n'est pas facile. Soro Guillaume n'est pas un vendu. Il n'est pas vendu à Gbagbo, il n'est pas aveuglé par Gbagbo. Ses camarades ne sont pas vendus à Gbagbo. Il est à Abidjan pour appliquer un accord de paix. Pour terminer, l'émissaire du chef du gouvernement a justifié son maintien au poste de Premier ministre pour donner une chance à la paix dans notre pays. En le faisant, les Forces nouvelles estiment qu'elles n'ont pas voulu prendre parti pour un camp contre l'autre entre Laurent Gbagbo et son opposition.



Allah Kouamé à Bouaké

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