mercredi 24 février 2010 par Fraternité Matin

Après exactement vingt-trois jours, l'eau qui coule dans les robinets des mille villas de la cité Coprim (Yopougon-Niangon) est de nouveau consommable.

Le directeur général de l'Office national de l'eau potable (Onep), Kouacou Dja, l'a annoncé, hier, aux populations concernées, au cours d'une cérémonie solennelle dans le quartier. Pour convaincre les sceptiques, il s'est fait servir un verre d'eau par les habitants et l'a bu, suivi par les responsables de la Sodeci dont le directeur général, Eba Basile.


Le réseau d'eau potable a été rétabli parce que les résultats microbiologiques de l'Institut national de l'hygiène public (Inhp) démontrent qu'il n'y a plus aucun problème. Il n'y a pas un seul agent pathogène. L'eau qui coule à Coprim est désormais la même que celle qui est servie dans les autres quartiers. Les habitants peuvent la consommer sans crainte... Ce sont là, entre autres, les assurances que le directeur général de l'Onep a données aux habitants rassemblés sur l'espace vert central du quartier.

En tant que tutelle de la Sodeci et régulateur du secteur, l'Onep, au dire de son directeur général, entend rester aux côtés des populations... comme elle l'a fait discrètement depuis le déclenchement du problème. L'éveil épidémiologique de l'Inhp va se poursuivre. Des prélèvements seront effectués chaque jour pendant un mois pour que les uns et les autres soient totalement rassurés. Comme il fallait s'y attendre, une revendication pécuniaire dans une telle affaire est inévitable. On l'a perçu dans certaines attitudes depuis le début, jusqu'à ce que le porte-parole du quartier, Konan Paulin, le déclare publiquement, hier, sous un tonnerre d'applaudissements. Les habitants exigent d'être indemnisés. On a su, par le porte-parole, que cette revendication a été très tôt présentée à la direction générale de la Sodeci. Et que la société a proposé un règlement à l'amiable de ce volet. Konan Paulin souhaite que les négociations commencent incessamment en cercle restreint.

Si le directeur général de l'Onep est d'accord que cette question soit examinée, il pense qu'il faut plutôt se concentrer pour le moment sur le plus urgent: les mesures sanitaires. Concernant vos préoccupations, rien ne sera négligé... Nous allons être avec vous pour que les autres problèmes soient résolus... mais le plus important, c'est la santé d'abord, a-t-il plaidé.

Dans sa longue adresse, Kouacou Dja a surtout voulu tranquilliser des personnes marquées psychologiquement par cette affaire d'eau polluée. On comprend qu'il ait insisté sur le fait que ce qui est arrivé est un accident. Parce que depuis 50 ans, c'est la première fois que cela arrive... la Sodeci a toujours assuré un service de qualité. De plus, quand l'accident est arrivé, elle a fait tout ce qu'il fallait, a-t-il souligné.


Alakagni Hala

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