mercredi 24 février 2010 par Le Nouveau Réveil

Or donc le Cnca de monsieur Franck Anderson Kouassi a la faculté de s'auto saisir quand un média audio visuel se comporte de façon non professionnelle ? Comme le fait par exemple la Rti de monsieur Brou Amessan ? Cette question est d'autant plus importante qu'on se souvient qu'il n'y a pas longtemps, monsieur Franck Anderson Kouassi s'étonnait des récriminations des jeunes du Rjdp contre la Rti de monsieur Brou Amessan, qu'ils accusaient de faire un traitement scandaleusement partial de l'actualité politique dans notre pays, au motif qu'ils ne l'avaient pas saisi et donc qu'il ignorait ce dont parlaient ces jeunes. On s'était alors dit que pour que le Cnca réagisse devant le comportement de la Rti, pour ne pas dire contre un média audio visuel, il fallait lui écrire, porter plainte contre ce média, en précisant bien entendu, le motif de la plainte. Mais non. Ce n'était que de l'habillage bon marché pour expliquer l'inertie de cet organe de régulation qui ne régule ( ?) en réalité que ce qui ne plaît pas en haut lieu. Pour preuve, à peine la chaîne d'informations internationales France24 a-t-elle fini de développer l'information sur les tueries de Gagnoa pendant les manifestations des militants de l'opposition le vendredi 19 février dernier, que le Cnca s'est réuni dans les minutes qui ont suivi pour prendre une mesure dite conservatoire pour suspendre le signal de cette chaîne dans notre pays. Une telle réactivité du Cnca surprend plus d'un. S'il avait la même réaction devant les manipulations de la Rti, il y a longtemps que cette télévision serait citée parmi les plus professionnelles d'Afrique et pourquoi pas du monde ? Une preuve de manipulation ? En voici : Le jeudi 11 février 2010, c'est monsieur Brou Amessan qui a présenté l'édition du journal de 20 heures de la première chaîne. En annonçant le titre d'un élément filmé relatif à une rencontre entre monsieur Francis Wodié, président du Pit et un groupe de femmes de la société civile, voici ce que monsieur Brou Amessan a dit : " Francis Wodié demande la démission de monsieur Beugré Mambé. Il l'a dit au cours d'une rencontre. ". En suivant l'élément, on s'est tous rendu compte que nulle part, monsieur Francis Wodié n'a parlé de monsieur Beugré Mambé encore moins de sa démission au cours de cette rencontre avec ces femmes. Et le journaliste qui a commenté l'élément n'a pas non plus parlé de monsieur Mambé. Revenu à l'antenne, monsieur Brou Amessan n'a même pas eu l'élégance élémentaire de s'excuser pour cette grossière manipulation des téléspectateurs. Monsieur Francis Wodié, il est vrai, avait demandé la démission de monsieur Mambé, mais il l'a fait le 24 janvier au cours d'une cérémonie de présentation de v?ux au siège de son parti à Adjamé. Donc ce que monsieur Brou Amessan avait fait le 11 février, n'était ni plus ni moins qu'une manipulation de l'opinion. Mais cela n'a pas ému outre mesure les gendarmes du Cnca qui viennent de suspendre le signal de France24 en allant même, pour tenter de justifier leur décision, jusqu'à livrer le correspondant de Rfi à la vindicte populaire. Et comme dans une symphonie bien huilée, le quotidien " Notre Voie " a enfoncé le clou dans son édition d'hier en titrant dans sa rubrique " confidences " : " Norbert Navarro refuse de couvrir la conférence du Fpi : le correspondant de la Radio française, RFI (remarquez le jeu de mot), en Côte d'Ivoire, Norbert Navarro, a refusé de couvrir la conférence de presse du Fpi, parti présidentiel ivoirien. Bien que dûment invité Norbert Navarro avait pourtant relayé abondamment la position du Rhdp après la dissolution du gouvernement et de la Cei ". De tels écrits ne laissent-ils pas suggérer clairement que le correspondant de Rfi a pris fait et cause pour l'opposition ? Dans cette période sensible, écrire de telles choses n'est-elle pas de nature à mettre en danger la vie de cet autre journaliste français ? N'est-ce pas de cette manière qu'on a conduit Jean Hélène à la mort ? Bref, Le Cnca a ouvert la boite de pandore, " Notre Voie " ne peut que s'y engouffrer. Mais on n'ira cependant pas jusqu'à penser que le Cnca que dirige Franck Anderson Kouassi et Félix Nanihio " Notre Voie " Fpi mènent le même combat. Loin de là
ASSALE TIEMOKO

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