Depuis jeudi, les Odiennéka vivent dans la psychose. Alors qu`on croyait la capitale du Denguélé à l`abri des violences liées aux radiations électorales, voilà que des rumeurs font planer une menace d`implosion sur la cité du Kabadougou. Selon ces rumeurs persistantes, des militants du Front populaire ivoirien (Fpi) auraient décidé de s`attaquer aux édifices publics dont la sous-préfecture et le tribunal. Ces actes en perspective seraient motivés par la volonté du parti au pouvoir de dénoncer la présence de non-Ivoiriens sur la liste électorale. Faux, a répondu le Fpi. Nous n`avons aucun intérêt à nous attaquer à nos infrastructures. J`ai appelé le préfet pour lui dire qu`au Fpi, nous respectons la chose publique , rectifie Amara Touré, directeur départemental de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Le Ddc accuse cependant le Rassemblement des républicains (Rdr). Depuis un temps, les militants du Rdr menacent nos partisans sous le prétexte que ce sont eux qui dénoncent les radiations des pétitionnaires sur la liste électorale provisoire, alors qu`ils n`en est rien. S`ils veulent brûler encore l`administration, qu`ils ne nous mêlent pas à cette chienlit , a-t-il assené. Quant à Amidou Karamoko, 1er adjoint au maire d`Odienné, il prend très au sérieux la rumeur : Nous avons pris toutes les dispositions pour parer à toutes les éventualités. C`est vrai que cela ressemble à des rumeurs, mais nous sommes prêts à protéger nos biens contre de mauvaises intentions . Au Rdr, il y a également une préoccupation. Nous avons les preuves, affirme une source officielle, des desseins du Fpi. Depuis le dimanche 8 février, ils tiennent des réunions sur cette affaire. A Odienné, on se connaît tous. Si vous vous cachez pour comploter, vous trouvez toujours des gens qui se cachent pour vous découvrir. En tout cas, nous sommes prêts. Le désordre que le Fpi a semé ailleurs, ne pourra jamais marcher ici .
Tenin Bè Ousmane à Odienné