Les forces armées nationales ont été mises en alerte maximale dans les différentes casernes d`Abidjan et à l`intérieur du pays. Les autorités militaires craignent une attaque de l`opposition suite à la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (Cei). Hier, à 17 heures 30, le com`terre, Détoh Letto Firmin a mobilisé les troupes au premier bataillon d`infanterie d`Akouédo et au premier bataillon de commando parachutiste (Bcp) à Bingerville. Même son de cloche du côté de la gendarmerie. Toutes les casernes de gendarmerie d`Abidjan ont reçu le message radio leur demandant d`être sur le qui-vive. Des patrouilles du Centre de commandement des Opérations et de sécurité (Cecos) sont visibles à tous les grands carrefours, les zones stratégiques et les bâtiments administratifs. Elles ont recu l`ordre de fouiller tous les véhicules de transport et certains véhicules suspects. Sans oublier les unités de la police qui sont aussi invitées à veiller au grain. Selon des sources militaires bien informées, l`opération doit durer une semaine. Rappelons que Beugré Mambé, président de la Cei est accusé depuis plusieurs semaines par le pouvoir d`avoir tenté d`introduire frauduleusement sur la liste électorale quelque 429 000 enrôlés. De son côté, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti du chef de l`Etat, a lancé des procédures judiciaires pour rayer de la liste des électeurs à la nationalité douteuse. Plusieurs incidents, incluant des dizaines de blessés et l`incendie de bâtiments publics, ont éclaté à l`intérieur du pays. Le gouvernement actuel est le fruit d`un compromis entre le président Gbagbo, les Forces nouvelles (Fn) et l`opposition. Il est dirigé par le Secrétaire général des Fn, Guillaume Soro depuis avril 2007.
Bahi K.