mercredi 3 février 2010 par Le Nouveau Réveil

La grande perturbation de la fourniture du courant de février à mi-mai 2010 (entre 19h à 23h), sur toute l'étendue du territoire ivoirien crée une frayeur au sein de la population. Les représentants du secteur privé ont nettement signifié, lundi dernier, au Directeur général de l'Electricité du ministère des Mines et Energie, leur inquiétude justifiée. Les responsables de ce secteur, chefs d'entreprises, d'unités industriellesont évoqué les conséquences d'une telle situation, mais aussi tout ce qui pourrait en découler. Du fait, des délestages obligatoires qu'ils subiront après l'avarie (dommage) survenue sur un des groupes de la centrale thermique d'Azito.

Le secteur de l'électricité en Côte d'Ivoire a donc été réduit de 150 Mw à la suite de ce problème.

Il n'y a rien à faire. Il faut, pour protéger les installations restantes, se soumettre à une opération d'interruption dite essenteille de la fourniture du courant. Sur tout le territoire national. Ainsi, le préjudice que vivent les Ivoiriens va s'accentuer, leur mal va s'aggraver, parce que leur Etat n'a pas daigné respecter ses engagements, à savoir réaliser les investissements nécessaires dans le secteur important d'où, (la révélation faite par le Dg de l'Electricité, Simon Eddy, lundi) la Côte d'Ivoire tire, aujourd'hui, ses principales ressources. Nous avons souvenance que la Direction générale de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie), l'exploitante du secteur, lors de certaines rencontres avec la presse, a indiqué qu'elle a, maintes fois, attiré l'attention des autorités compétentes représentées par le ministère des Mines et Energie piloté par Emmanuel Monnet, sur le grave danger que courait le réseau électrique du pays. Sans une réaction satisfaisante de la part de la tutelle. Simon Eddy disait lors de la rencontre avec les gros clients (industriels) que les investissements dans ce domaine sont lourds. Et pourtant, il ne peut dire que des activités ou cérémonies de moindre importance, reçoivent plus des investissements colossaux. Alors, pourquoi peut-on traiter ce secteur avec tant de négligence et de mépris ? On réalise aujourd'hui que des structures comme la centrale thermique d'Azito, qui existaient avant l'arrivée de la refondation au pouvoir, ont toute leur valeur. Rien de concret n'a été fait dans le secteur sous le régime actuel et on se rend à l'évidence qu'"il n'a que le verbe chaud et l'action froide". (Cest le propre de tous les socialistes). Il a fallu qu'une panne survienne sur un des groupes de cette entreprise de production d'énergie thermique pour que le pays bascule dans le noir. Une réalité qui traduit l'effrayante aversion des refondateurs pour la bonne gouvernance qui booste le développement pluriel dans tout pays. On comprend difficilement que la refondation travaille sans prévisions et sans une suite adéquate dans les idées. Alors que pendant leur séjour à l'opposition, ils se sont présentés en "sauveurs incontestables et incontestés" des habitants de ce pays. Le problème est inévitable et il faut bien s'attendre à en faire les frais à divers niveaux.

Menace sur les entreprises, chômage... ?

Les nombreux délestages annoncés auront, immanquablement, un impact négatif sur le fonctionnement du pays et de ses occupants. Le secteur privé n'a pas manqué de parler de fermeture d'entreprises si celles-ci ne peuvent maintenir leur état actuel de productivité. S'il y a baisse à ce niveau, les propriétaires seront contraints à réduire le personnel, dans le meilleur des cas. Dans le pire des cas, l'unité industrielle ne pourra que mettre la clé sous le paillasson. Et bonjour le chômage "haut débit" (terme emprunté aux Tics). Des unités industrielles, des sociétés (scieries) ne peuvent tourner sans électricité. Il est évident que la période de février à mi-mai 2010 ne peut que ralentir ou même interrompre leurs activités. Le Directeur général de l'Electricité a déclaré que les zones industrielles bénéficieront d'un traitement spécial. Mais qu'en est-il des centres hospitaliers, des officinesoù des chambres froides sont nécessaires pour conserver les produits pharmaceutiques ? Et les boucheries dans les grandes surfaces et ailleurs ? Le ministère demande aux populations d'adopter des comportements d'économie d'électricité pour favoriser une meilleure gestion de la quantité de courant produite, mais on ne peut passer sous silence l'usage abusif de l'électricité dans les bureaux et autres endroits de l'administration publique. Une véritable sensibilisation s'y impose.

Au total, la refondation a inscrit les Ivoiriens, depuis des années, dans une logique de souffrance gratuite. Avec la situation catastrophique créée dans des secteurs vitaux comme le pétrole (le cas de la Société ivoirienne de raffinage, Sir) et de l'électricité (délestages savamment et volontairement préparés par la refondation-Etat)), elle convainc davantage le peuple ivoirien que le bien-être (des populations) demeure le cadet de ses soucis.

Parfait Tadjau

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