mercredi 23 décembre 2009 par Nord-Sud

Me Ahoussou Jeannot (Pdci, Chargé du Contentieux) : Non à la rupture de l'égalité de chances
La Commission électorale indépendante a fait preuve d'imagination pour trouver des solutions aux problèmes survenus. Mais des pétitionnaires ne sont pas allés vérifier leur inscription sur la liste.

Notamment dans les campagnes où il est difficile de traiter le contentieux. On dit que le contentieux prend fin le 24 décembre, mais il faut faire attention. On oublie le décompte des dates parce que c'est à partir du 24 novembre que l'affichage a été fait à Abidjan. Du 24 novembre au 24 décembre, cela fait 30 jours. Il faut tenir compte de ce que l'affichage n'a pas été effectif partout le même jour. Il y a donc une rupture de l'égalité des chances. On doit ajuster pour ne pas faire des frustrés.

M. Gari Jonas (Mfa, Chargé du contentieux) : Il faut proroger d'une semaine

Nous demandons que la Cei prenne ses responsabilités pour organiser l'élection. Nous lui faisons confiance pour cela. Le peuple souffre, il faut qu'il y ait des élections. Mais il me semble qu'il n'y a pas eu de sensibilisation autour du contentieux comme ce fut le cas pour les audiences foraines et l'enrôlement. Il faut donc beaucoup de sensibilisation pour permettre à nos parents, hors d'Abidjan, de faire leurs réclamations. Si la Cei peut proroger le délai d'une semaine ce serait bien.

Car, même à Abidjan, les sièges des Cei locales ne sont pas connus de tous. Les localiser est un parcours du combattant. Parce qu'il n'y a pas de cartographie type qui situe les Cei délocalisées. Si on peut faire une rallonge d'une semaine, du 2 au 10 janvier, ce serait bon.

M. Sanogo Mamadou (Rdr, Chargé des questions électorales) : Il faut arrêter

Il faut arrêter à la date convenue, il n'y a pas de quoi à préparer les esprits à une prorogation.

Pourquoi d'ailleurs faut-il se poser la question de savoir s'il faut oui ou non proroger le délai du contentieux. Pourquoi devrait avoir des situations qui, quand elles arrangent certaines personnes, deviennent constitutionnelles. Et quand il s'agit d'autres individus, ces situations ne sont pas constitutionnelles ? Il faut que la Côte d'Ivoire soit un pays où on respecte la parole donnée. Le contentieux doit s'arrêter le 26 décembre. Et il va s'arrêter.

Allasane Salif N'Diaye (Sg Udpci) : Que le 26 décembre soit respecté

Nous avons été toujours respectueux du chronogramme fixé par la Commission électorale indépendante. Nous savions que la période du contentieux devrait durer un mois. Nous pensons que ce mois ayant expiré il est tout à fait normal que nous constations la date butoir à savoir le 26 décembre. Nous ne pensons pas qu'il faille déjà à ce niveau du processus aller de report en report. La date du 26 décembre est la date butoir, il faut qu'elle soit respectée.

Kahé Eric (Porte-parole Cnrd) : La réalité du terrain impose une prorogation

Ce n'est pas seulement l'avis du Cnrd (Congrès national pour la résistance et la démocratie) qui importe. Il y a que la réalité du terrain impose un report. Que nous voulons d'une à deux semaine.

A Bangolo, Danané, Zouan-Houein (où il est en tournée), le v?u des populations c'est qu'on leur accorde un délai supplémentaire. L'affichage a été effectif tardivement, les bureaux de la Cei ont ouvert leurs portes le 9 décembre pour le contentieux. Dans le cadre du consensus habituel, il est important de faire en sorte que tous les Ivoiriens prennent part au vote. A Danané par exemple, des cas de C3 n'ont pu se procurer des copies intégrales de leurs actes d'identité. Cela à cause de la grève des greffiers. Selon des estimations que nous avons faites avec la Cei locale, il faut traiter 3.000 réclamations par jour pour tenir le délai du 26 décembre. Ce qui n'est pas dans les possibilités de la Cei.

Propos recueillis Bidi Ignace et P.A.T

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