mardi 22 décembre 2009 par L'expression

Les commentaires vont bon train sur la déclaration lue par le secrétaire général du syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d'Ivoire (SYNACASS CI) pour mettre fin à la grève des médecins en cours depuis une semaine. L'arsenal médiatique du FPI est sorti pour diaboliser les auteurs de la grève voire même de la politiser de manière grotesque. En réalité, Dr Boka Ernest n'a pas levé le mot d'ordre, mais plutôt lancé un appel pour apaiser les militants de plus en plus révoltés. De bonnes sources, la position radicale des fonctionnaires de la santé publique a pris de court le chef de l'Eta qui venait de les requisionner. Son autorité venait d'être entamée. Pour ne pas perdre la face, il aurait accepté de faire de réelles concessions aux médiateurs et exigé que les grévistes fassent d'abord le premier pas. Ceux-ci, les médiateurs vont demander à la direction du collectif d'éviter de donner l'impression de braver l'autorité du chef de l'Eta dans une période aussi sensible. Avec pragmatisme, Dr Boka Ernest et son équipe à qui certains journaux prêtaient l'intention de pactiser avec l'opposition vont accepter de faire la déclaration laconique demandant aux médecins de répondre à la réquisition. Un geste républicain.

Mais selon les textes du synacass ci et les autres syndicats du secteur de la santé en grève, seule une assemblée général peur lever un mot d'ordre de grève ; c'est cette assemblée qui se tient aujourd'hui à l'institut national de hygiène publique (INHP) d'Adjamé, dans une ambiance électrique. Son prédécesseurs Dr Magloire Amichia ,s'est aussi trouvé dans la même situation après la grève musclée de 2007. Pour déjouer le piège du pouvoir il a levé la grève à la télévision avant d'aller s'expliquer devant ses mandants. Ce que va faire Boka Ernest aujourd'hui.

M D

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