mardi 22 décembre 2009 par Le Temps

Dans la mouvance du règlement du litige sur la banane entre américains et Européen, les pays producteurs membre du Groupe Afrique-Caraïbe et Pacifique (Acp), ont décidé de donner de la voix. Ce, par l'intermédiaire de leurs missions permanentes auprès de l'Organisation mondiale du commerce (Omc) à Genève. A l'effet d'obtenir compensation qui profiterait à une dizaine de pays dont la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Ghana et la Jamaïque entre autres. De 300 millions d'euros que les Acp avaient demandés au départ, c'est au finish 200 millions d'Euros qu'ils ont obtenus en fin de compte, soit 130 milliards de Fcfa. Ce, après une forte pression menée par la Côte d'Ivoire et bien d'autres pays producteurs africains comme le cameroun. En vue de restructurer et d'accroître la compétitivité des filières fruitières ivoiriennes dans un contexte de libéralisation des échanges. Une manne dont le gros lot ira aux producteurs ivoiriens et camerounais, les plus gros producteurs africains sur la période 2010 à 2013. Avec possibilité d'apporter des appuis supplémentaires. Seulement voilà, il revient aux producteurs africains, précisément à ceux de Côte d'Ivoire, à travers l'Organisation centrale des producteurs exportateurs d'ananas et banane (Ocab) de taire les petites querelles et d'aller à l'essentiel. En montant des projets fiables et incitatifs aux profits en vue de ressusciter les petits producteurs qui ont quasiment disparu. Ces projets doivent être contenus certainement dans les recommandations du dernier symposium de Grand-Bassam, arracher l'assentiment des dirigeants de la Commission de l'Union européenne. Il va sans dire qu'une partie de ces fonds ira à la filière ananas qui n'est pas au mieux de sa forme. En ce sens, Son excellence Guy Alain Gauze, représentant permanent de la Côte d'Ivoire à Genève, donnant la position de son pays sur l'accord relatif au commerce des bananes disait : "la solution pour les trois pôles, à savoir la banane, les produits tropicaux et l'érosion des préférences, est indivisible. Le déséquilibre d'un seul pôle doit entraîner la remise en cause de la solution globale. Cela dit, nous ne nous opposions pas a priori à un accord basé sur la première réduction qui ferait passer le droit de douane Npf de 176 euros/la tonne à 148 euros la tonne régularisant ainsi la conclusion des panels, et le dernier élargissement de l'Union européenne à 27 Etats membres ainsi que la procédure (article 28) pour la consolidation du droit Npf. Dans cette perspective et seulement dans cette perspective, le calendrier et la séquence des réductions suivantes auraient pu être intégré aux modalités agricoles de l'architecture de solutions globales qui prend en compte les produits tropicaux et les préférences de longue date", a dit l'ambassadeur Gauze. Avant de lancer cet appel : " A cet instant, je ne peux m'empêcher, Monsieur le Président, de penser à nos gros producteurs africains. Ce secteur ne pourra plus, si on y prend garde, se développer et aura beaucoup de difficultés à se maintenir, entraînant dans son sillage toutes les filières fruitières".

B. M.
bamaf2000@yahoo.fr

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