Les fêtes de fin d'année sont des moments où les Ivoiriens s'illustrent trop souvent par des excès en tous genres. Des ménages engloutissent toutes leurs économies dans les réveillons et autres festivités. Quand, à côté, c'est le salaire du mois qui est absorbé par la drague, les ripailles et la beuverie. D'autres vont jusqu'à s'endetter pour bien fêter. On s'empêtre dans des difficultés que l'on passera la nouvelle année à gérer, laborieusement. Quelqu'un a dit que les Ivoiriens ne savent pas épargner pour mettre sur pied un projet qui générera des revenus pour la famille. Mais ils sont particulièrement aptes à mettre de l'argent de côté pour faire bombance. Certes les fêtes sont des occasions de passer de bons moments en famille, de faire plaisir aux siens, de se divertir entre amis, en communauté. Mais aller jusqu' à se déstabiliser financièrement et durablement pour une fête, fusse t- elle du nouvel An, n'est pas une attitude responsable de la part d'un chef de famille. Se défouler en fin d'année pour déstresser, après douze longs mois de labeur, d'effort et de sacrifices, c'est bien. Mais se ruiner pour des fêtes, c'est manquer de lucidité. N'oublions pas, même pendant les fêtes de fin d'année, que la Côte d'Ivoire sort de crise et que les revenus sont devenus modestes. Amusons-nous bien, mais dans la mesure de nos moyens. Gardons nous des excès et pensons à demain, à l'avenir de nos enfants. Bonnes fêtes de fin d'année à tous. Nos v?ux, les meilleurs, vous accompagnent.