La prochaine Assemblée générale élective (Age) de la Mutuelle d'assurance des taxis compteurs d'Abidjan (Matca), après celle avortée le 8 décembre dernier, est prévue pour le 8 janvier prochain. Toutefois, cette Age est fortement menacée par les états majors en lice à telle enseigne que certains souhaitent l'arbitrage de la Conférence interafricaine des marchés d'assurances (Cima).Ce, dans la mesure où, au nombre des différents points qui ont fait avorter la dernière Age, se trouve deux têtes de listes. Ces personnes sont particulièrement visées parce que s'étant rendues visiblement coupables de malversations et d'abus de biens sociaux au détriment de la Matca. Ce fait a été relevé par un rapport de la Cima en 2001. Au-delà de ce grave problème, il y a beaucoup de dysfonctionnement qui risque d'entacher ce prochain scrutin.
Récemment, un courrier de protestation a même déjà été adressé au président de surveillance de l'administration provisoire de la Matca. Il s'agit notamment de l'adoption et de la confection d'un bulletin unique pour les listes et non pour les candidatures individuelles. En effet, l'Age de la Matca a pour but essentiel d'élire un nouveau conseil d'administration fort de 12 membres pour diriger cette Mutuelle et non d'élire un Pca. Il revient donc au collège de ces 12 personnes d'élire le Pca de ladite mutuelle. Alors qu'à l'Age de décembre dernier, les bulletins uniques confectionnés comportaient les photos des têtes de listes au lieu des emblèmes. Autre difficulté, pour une question d'équité, une commission technique comprenant les représentants de chaque liste retenue devait être mise en place pour permettre la transparence du scrutin. Or, jusqu'à la dernière Age avortée, cette commission n'avait pas encore vu le jour. Enfin, l'autre fait qui bloque la tenue du scrutin de la Matca, c'est l'implication du personnel administratif et technique de la Mutuelle dans l'organisation des élections. Ce sont là, autant de problèmes qu'il faudra régler pour sortir la Matca du trou.
Roger Kassé