mardi 22 décembre 2009 par Le Temps

Les Ivoiriens ont subi, pendant six ans, la dictature de Henri Konan Bédié qui, pourtant, leur avait fait la promesse de leur apporter le progrès et le bonheur. A la place du progrès et du bonheur, c'est la chicotte, la prison, les détournements des deniers publics, la confiscation de la liberté d'expression. Ainsi que la violation des Droits de l'Homme. Les Ivoiriens, dans leurs prières, cherchaient le sauveur. C'est-à-dire celui qui pouvait les tirer des griffes du sphinx de Daoukro.

Alors arrive le 24 décembre 1999. Suite à une mutinerie, des soldats avec à leur tête le général Robert Guéi, mettent fin au régime de Henri Konan Bédié. La Côte d'Ivoire connaît le premier coup d'Etat de sa jeune histoire. Un vent nouveau souffle sur le pays. Malgré l'appel du Président déchu à faire face à ce coup de force, les Ivoiriens, comme un seul homme, descendent dans la rue pour saluer sa chute. Ils apportent un soutien populaire aux nouveaux tenants du pouvoir.

Partout, c'est la liesse populaire. La famille de N'Zuéba trouve refuge au 43e Bima d'Abidjan avant de s'exiler en France via le Togo. L'ancien Président de la République ne s'est jamais remis de ce coup de force. Chaque fois qu'il en a l'occasion, il en parle. Au lieu de se remettre en cause, le président du plus vieux parti ivoirien continue de se mentir. Le 24 décembre 1999 est une date que les Ivoiriens ne sont pas près d'oublier. C'est ce jour que le Seigneur Tout- puissant a choisi pour leur offrir le plus beau cadeau de fin d'année. En les débarrassant d'un chef encombrant. Bonne lecture. A la semaine prochaine. Inch'Allah !

Ces médecins tueurs

Les médecins et le personnel soignant des hôpitaux ont levé leur mot d'ordre de grève lundi dernier. Cela, après plusieurs jours de cessation d'activité. Bien avant d'en arriver à la reprise du travail, que de morts au sein de la population ! Des innocents qui n'ont rien à voir avec la situation salariale des travailleurs du secteur de la santé ont payé de leur vie la gourmandise de ces hommes et femmes pour qui le serment d'Hippocrate n'a plus de sens, dans ce pays où les gens ont souffert et continuent de souffrir les affres de la guerre. Des médecins donnent l'impression de n'avoir pas, eux- aussi, vécu ces moments difficiles qui ramènent la Côte d'Ivoire en arrière. A voir des gens qui ont plusieurs années d'études supérieures dans leur besace agir comme des voyous de la gare routière d'Adjamé, il y a de quoi s'étonner. Au- delà de ce retour à la raison souhaité par tous, il ne faut pas se le cacher, ces médecins font dire que ce pays a des cadres qu'il ne mérite pas. Des cadres de la santé qui n'ont aucun scrupule devant l'argent. Des cadres de la santé prêts à tuer dans leur course à la revalorisation salariale. Quelle honte ! Dire que c'est à partir de l'argent du contribuable que ces grévistes sont payés chaque mois. Quelle bêtise que ce genre de grève, ne serait-ce que sur une période de deux jours. Non, plus jamais ça !

gbogoupierre@ahoo.fr

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