lundi 21 décembre 2009 par Nuit & Jour

L'espace CEDEAO ne veut pas faillir à sa réputation de zone d'intégration réussit en Afrique. La réunion de Cotonou qui s'est tenue du 17 au 18 décembre dernier a planchée sur la mise en ?uvre d'un visa unique de la CEDEAO. Les experts en la matière ont dressé une feuille de route pour accéder les processus d'intégration devant les représentants des ministères des affaires étrangères des 15 Etats membres.

Un pas vers l'intégration , s'est félicité le ministre de l'Intégration africaine, Amadou Koné. Deux points étaient à l'ordre du jour : l'introduction du visa unique ECOVISA de Schengen dans l'espace CEDEAO et le renforcement des capacités des services de l'immigration. A cette importante réunion, l'accent a été mis sur la volonté politique des chefs d'Etats membres d'améliorer la libre circulation des personnes et des biens par l'introduction d'un VISA unique dans l'espace communautaire. Les conditions de la réussite de cette politique ont fait l'objet des échanges sur fond de débats contradictoires entre les experts de la question. Ainsi, la présentation et la mise en application de la feuille de route de la Task Force qui s'est tenue à Abidjan, a été retenue. La Task Force est composée de 6 pays membres de la CEDEAO (la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Libéria, le Ghana, LA Guinée-Bissau). Cette ?'Task Force'' a été mise en place lors de la réunion des experts des ministres en charge de la Sécurité tenue à Abidjan du 30 septembre au 02 octobre 2009. Cette rencontre d'Abidjan a eu le mérite de tracer une feuille de route qui retrace les différentes étapes, les échéances devant conduire à terme à l'instauration d'un visa unique de type Schengen, appelé ECOVISA et destiné à certains ressortissants de pays non membres de la communauté. Il est ressorti des discussions, plusieurs propositions relatives, notamment à l'organisation, à la composition et au fonctionnement de la Task Force. Finalement, la Task Force sera maintenue telle quelle dans sa composition tout en gardant la possibilité de l'ouvrir à d'autres compétences. Elle devra également veiller à une bonne circulation de l'information au niveau de l'ensemble des Etats membres de la communauté. S'agissant de la feuille de route, elle a fait l'objet de plusieurs amendements dont la version finale est largement inspirée du rapport final de la réunion des experts de la CEDEAO. Parallèlement, plusieurs questions ont été abordées. Il s'agit notamment de la relecture en vue d'une révision du protocole de 1979 sur la libre circulation des personnes et des biens pour laquelle, seuls trois Etats (Côte d'Ivoire, Bénin et Burkina Faso) ont fait parvenir leur proposition à la CEDEAO. Il s'est aussi agit de la nécessaire harmonisation des actions entre l'UEMOA et la CEDEAO dans le cadre de l'instauration d'un visa unique. Et enfin des démarches auprès de certains partenaires, comme Interpol ou l'Union Européenne en vue de s'imprégner de leurs expériences en la matière.

Pour un visa biométrique dans l'espace CEDEAO

Le visa biométrique a été proposé comme modèle par Amadou Tah, en charge à la CEDEAO sur les questions d'immigrations. A cet effet, la société Multi Média Colory, partenaire de la CEDEAO a été cooptée pour la réalisation de cet objectif. Ce projet a pour but la délivrance par la CEDEAO d'un visa biométrique sous forme d'auto collant avec une interconnexion entre la commission de la CEDEAO et les différents administrations nationales compétentes : Ambassades, consulats, services d'immigration. (Reposant sur le système Build Opered on transfert BOI) le projet devrait au bout de vingt ans être transféré de la commission de la CEDEAO qui en rapport avec les Etats membres s'occupera de sa gestion. Les préoccupations relatives aux coûts, à la formation du personnel et à la maintenance des infrastructures ont été abordées aux cours des débats. Sûrement mais par étape, l'espace CEDEAO avance sur le chemin de l'intégration réussie avec la mise en ?uvre d'une politique de libre circulation des biens et des personnes à l'heure de la mondialisation. C'est le moyen le plus sur de réussir les défis communs du 21e siècle qui s'annoncent préoccupants : progrès social, école pour tous et développement économique.

Williams Arthur Prescot

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