lundi 21 décembre 2009 par Nord-Sud

Ils ne prennent pas assez de bagages et ils vont très vite. Les minicars communément appelés Massa sont devenus les concurrents sérieux des grandes compagnies de transport. Du fait de leur plus forte rotation. Ils ont quasiment envahi tous les trajets. La seule ligne Abidjan-Daloa compte aujourd'hui 300 Massa. Selon une source proche du milieu, c'est justement la ruée de ces types de véhicules sur cette voie qui a mis en déroute la compagnie Stif qui, de plus en plus, commence à s'orienter vers les cars moyens de 36 places. Aujourd'hui, Les Massa vont jusqu'à Odienné. Une distance longue de 867 km. D'ailleurs, certains patrons ayant compris le danger, ont décidé de vendre leurs gros cars à problèmes et les remplacer par ces minicars. Ces opérateurs préfèrent les acquisitions sur le marché de l'occasion (véhicule de seconde main ou France au revoir). Nous avons importé de l'Europe, près de 5 Massa à hauteur de 7 à 8 millions de Fcfa, l'un. J'arrive à les rentabiliser en l'espace d'un an, explique T.C., propriétaire de quinze minicars. Selon lui, les gbakas neufs (22 places) sont livrés sur le marché local à 26 ou 30 millions de Fcfa, l'un. Or avec quasiment ce même montant, l'on peut acquérir quatre minicars de seconde main. D'autres opérateurs se sont également orientés vers le marché chinois pour pouvoir continuer leur activité. En termes de rapport qualité prix, ces véhicules sont de plus en plus appréciés par les transporteurs. Golden dragon (33 places, climatisé) est l'une des premières marques que nous avons achetée à 31 millions de Fcfa. C'est-à-dire pratiquement au même prix qu'un minicar neuf de 22 places sur place ici. Ce n'est pas encore la grande offensive sur le marché chinois. Nous sommes encore prudents. Parce qu'on ne connaît pas bien ces véhicules. Donc il faut bien tester les premiers avant de s'engager totalement auprès des opérateurs chinois , soutient Touré Almamy.

Cissé Cheick Ely

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