lundi 21 décembre 2009 par Nord-Sud

La maternité Marie-Thérèse Houphouët Boigny d'Adjamé 220 Logements d'Adjamé, lors de notre passage hier matin, était déserte. Personne dans la cour. Un silence de cimetière y règne. Sur les bancs de la salle d'entente, cinq jeunes filles, des adolescentes. Elles parlent à voix basse. Selon elles, elles ont accompagné leur amie qui est en travail. Cette dernière est en salle d'accouchement avec la sage-femme. Juste devant la porte de la salle d'accouchement, deux autres jeunes filles. Anxieuses, elles attendent impatiemment les nouvelles. Cinq minutes après, la sage-femme sort, sans leur adresser la parole. Elle appelle le garçon de salle qui assure avec elle, la permanence. Elle lui tend un vase à moitié rempli de sang, avec lequel il s'éloigne. Nous n'avons pas eu l'occasion de nous entretenir avec elle, car aussitôt, elle est retournée en salle d'accouchement. Cap est mis sur le Chu de Cocody. Ce centre a été désigné pour assurer le service minimum au cours de la grève déclenchée depuis bientôt une semaine. Au service des urgences, des malades sont allongés sur les bancs. Ils attendent patiemment que ceux qui y sont, sortent. La salle d'accouchement est fonctionnelle. En témoignent les allers-retours des médecins. Un agent de santé qui a requis l'anonymat nous confie que le service est assuré et bien assuré. Nous accueillons les femmes en travail à qui nous portons assistance. Celles qui arrivent pour des cas d'urgence sont également soignées . Le service minimum était effectivement assuré, hier matin, lors de notre passage dans cet établissement sanitaire.

Adélaïde Konin (Stagiaire)

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