vendredi 18 décembre 2009 par Le Temps

Depuis le 27 mars 2009, la Côte d'Ivoire est admise à l'initiative des Pays pauvres très endettés, (Ppte), au rang des 33 pays africains sur les 42 qui ont atteint le point de décision. Mais avant d'arriver là, que de sacrifices et d'efforts en matière de remboursement d'arriérés du service de sa dette publique, de rigueur et d'orthodoxie dans l'exécution du budget d'Etat. Mais d'engagements pris en matière de réduction. Avec comme boussole, le Document de stratégie de réduction de la pauvreté, (Drsp). Cette admission permet donc à la Côte d'Ivoire, qui a conclu un programme économique avec le Fonds monétaire international (Fmi) sur trois ans, dans le cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (Frpc), Abidjan de bénéficier d'appuis budgétaires aussi bien de la Banque mondiale que du Fmi. Pour un montant de 114 milliards. Un pactole affecté essentiellement aux dépenses pro pauvres. Citons entre autres, la santé, l'éducation, l'adduction en eau potable. Sans oublier l'apurement des passifs intérieurs. En outre, cette admission offre également à la Côte d'Ivoire, un effacement substantiel d'une bonne partie de sa dette estimée à plus de 6700 milliards de Fcfa, notamment avec les pays créanciers membres du Club de Paris et celui de Londres. Au nombre de ceux-ci, citons la France avec qui la Côte d'Ivoire a plus de 50% de sa dette. Comme l'a fait des pays comme l'Italie, la France a effacé plus 205 milliards de Fcfa de la dette ivoirienne et en a rééchelonné une bonne partie qui devrait faire l'objet d'effacement une fois le point d'achèvement atteint. Que ce soit la France, l'Italie, les Usa et le fonds Opep, chaque fois que l'occasion leur a été donnée, aux différentes signatures de conventions, les ambassadeurs des différents pays et autorités des fonds indiqués plus haut, ont émis respectivement le v?u de voir les retombées de ces annulations et réechellonnement à aller à la lutte contre la pauvreté. Nulle part, ils ne parlent d'augmentation de salaires. C'est à juste titre que les autorités ivoiriennes qui entendent respecter à la lettre, les différents engagements avec les partenaires au développement, donnent rendez-vous aux partenaires sociaux, après l'admission de la Côte d'Ivoire au point d'achèvement. Où, elle va bénéficier d'une remise substantielle d'une bonne partie de sa dette. Pour l'heure, elles n'entendent pas gonfler davantage la masse salariale des fonctionnaires et agents de l'Etat. Y compris les Epn qui frôlent les huit cents milliards de Fcfa. Au risque de se faire taper sur les doigts par les institutions de Bretton Woods. En entendant, ensemble créons la richesse pour la partager demain.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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