vendredi 18 décembre 2009 par Le Temps

Les Ivoiriens ont certainement été surpris mercredi, d'entendre le Président dire qu'il n'y a pas d'opposition en Côte d'Ivoire. Gbagbo en donne les raisons.

Le chef de l'Etat, était "l'invité des rédactions de Fraternité Matin", le mercredi dernier. A cette occasion, Laurent Gbagbo a affirmé qu'il n'a pas d'opposants en Côte d'Ivoire. Parce que, selon lui, "une opposition est composée de personnes qui s'opposent au programme politique de ceux qui sont au pouvoir. Ce sont des personnes organisées, qui ont leur propre programme contradictoire avec celui qui est appliqué, qui ne sont partiellement ou pas du tout d'accord avec ce qui se fait, et qui attendent et cherchent le suffrage des électeurs pour remplacer ceux qui sont au pouvoir et mettre leur politique en ?uvre. Nous sommes dans une période qu'eux-mêmes ont appelée transition. Donc quand la guerre a éclaté, c'est le chef de l'Etat seul qu'on a conservé. On lui a adjoint tous les autres qui étaient représentés à l'Assemblée nationale ". Le Président Laurent indique clairement le rôle d'une opposition dans un pays. Une opposition, ce sont les contre propositions au régime qui gouverne. Durant tout son parcours d'opposant, Laurent Gbagbo s'est véritablement comporté comme un contre-pouvoir constructif. A la gestion opaque du Pdci, le candidat du Fpi à la présidentielle de 1990 contre Houphouët-Boigny, a toujours proposé sa vision du pouvoir. "Gouverner autrement la Côte d'Ivoire ", loin d'un simple slogan de campagne, renfermait tout le programme de la refondation. Laurent Gbagbo était dans l'opposition lorsqu'il avait déjà demandé à Houphouët-Boigny d'ouvrir une ambassade en Arabie Saoudite pour alléger les souffrances des pèlerins ivoiriens. En critiquant le régime Pdci, Laurent Gbagbo parlait déjà de sa politique de décentralisation. Récupérée par Konan Bédié sous d'autres concepts, baptisée la régionalisation. Qui n'a jamais connu de succès dans son application. Parce que mal interprétée. Le chef de l'Etat actuel peut s'enorgueillir aujourd'hui, d'être le père de la Commission électorale indépendance. La mise en place d'un organe indépendant, en charge d'organiser les élections a été le combat de Laurent Gbagbo lorsqu'il dirigeait le Front populaire ivoirien. Il était inconcevable et anti démocratique qu'un ministre de l'Intérieur soit le maître d'?uvre des élections dans nos pays africains. Le Président Bédié s'est opposé à cette proposition. Et cela a été à la base des troubles qui ont emmaillé la présidentielle de 1995. Avec le boycott actif. Certains acquis politiques tels que le vote à 18 ans, l'urne transparente et le bulletin unique sont l'?uvre de l'ancien opposant du Président Houphouët-Boigny. C'est ça être opposant. Ce sont ces acquis de Gbagbo qu'on applique aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Mais qu'ont-ils proposé depuis que le sort a décidé qu'ils soient dans l'opposition. Bédié et Ouattara ne nous servent que des discours haineux et nocifs. Les Ivoiriens les attendaient se prononcer sur la crise de la cherté de la vie et proposer des solutions au gouvernement. Les deux larrons, en lieu et place des propositions, ont servi des mensonges et autres calomnies aux populations. Le chef de l'Etat a raison de dire qu'il n'y a pas d'opposition en Côte d'Ivoire. En réalité, tous ceux qui crient et critiquent la gestion du chef de l'Etat, siègent tous au gouvernement. Le Rhdp détient plus de membres au gouvernement actuel. On ne peut pas participer à une décision et la critiquer une fois dans sa famille politique. C'est aberrant. Les décisions qui sortent d'un conseil de ministres sont prises de façon collégiale même si c'est le Président de la République qui a le dernier mot. Qu'ils aient donc le courage de démissionner du gouvernement pour mieux critiquer. C'est aussi une voie de la démocratie.

Zéré de Mahi
Gnolou06823266@yahoo.fr

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