jeudi 17 décembre 2009 par Le Mandat

Gestions des chemins de fer, dragage des ports, gestion des plantations Telles sont les pratiques ?'mafieuses'' du groupe Bolloré observées sur le continent africain. Face aux nombreuses accusations de violations des droits sociaux, déforestation ou pollution environnementale, son PDG, Vincent Bolloré a choisi la voie judiciaire. Une manière pour lui d'intimider les médias. Dimanche 29 Mars 2009. France Inter, radio française de service public, émettant à Paris diffuse sur ses antennes, dans le cadre de son émission ?'Interception'' un reportage réalisé au Cameroun. De 9h00 à 13h05, ?' Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré'', l'intitulé dudit reportage riche en témoignages sur les entreprises Bolloré dans le pays de Paul Biya, fait des révélations de taille sur la gestion du chemin de fer, le dragage du port, la gestion des plantations de palmiers.Un véritable éclairage supplémentaire sur les pratiques de ce ?'géant français'' après les accusations de violation des droits sociaux, déforestation ou pollution environnementale portées par l'association Survie, des personnalités et ONG françaises et camerounaises. Il n'en fallait pas plus pour que, le groupe Bolloré entre en transe. Soucieux de préserver l'image de ses juteuses activités africaines, Vincent Bolloré et son groupe optent pour la stratégie d'intimidation à l'égard des médias et journalistes qui délivrent encore à son sujet, une information fiable et indépendante. Le contraire aurait d'ailleurs surpris. Et pourtant, ?'le tout puissant patron du Groupe'', figure emblématique du capitalisme français, était depuis quelques temps objet d'une attention critique de la part des hommes de médias. Les activités de son groupe industriel sur le continent africain étaient particulièrement scrutées. Des journalistes français spécialistes de l'Afrique s'étaient même penchés, il y a 17 ans ,sur les intrigues du capitaine d'industrie. Vincent Bolloré, expliquaient alors Stephen Smith et Antoine Glaser, est le plus cannibale de tous les ?'messieurs Afrique'' du business français . S'en suivront une panoplie de publications pour dépeindre les manières peu recommandables, des agissements de cette multinationale en Afrique. Malheureusement, Vincent Bolloré et son groupe continueront inexorablement, en dépit des promesses faites concernant l'exploitation forestière, la coupe des bois tropicaux qu'ils auraient jugé ne pas être bien . Ce reportage est donc bienvenu pour mettre à nu ces pratiques. Bien qu'il puisse conduire les auteurs en prison, puisque depuis mardi dernier devant les révélations qui se multiplient sur les pratiques du groupe en Afrique, Vincent Bolloré contre-attaque par voie judiciaire. Il comparaît avec la radio française France Inter devant mesdames et messieurs les présidents et juges composant la 17ème Chambre correctionnelle du tribunal de Grande instance de Paris, siégeant au Palais de justice de ladite ville. Le patron du groupe Bolloré traîne en justice ses adversaires, dit-il, pour diffamation. A l'évidence, M. Bolloré n'a plus du tout l'intention d'accepter les critiques. A travers ce procès, ne cherche-t-il pas à intimider les médias qu'il n'arrive plus à contrôler ? Nous y reviendrons.
Jules César Y.(Stagiaire)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023