jeudi 17 décembre 2009 par Le Mandat

L'affaire de la mystérieuse disparition du journaliste franco-canadien en Côte d'Ivoire, sous le régime Fpi depuis le 16 avril 2004, est loin de prendre fin. Aujourd'hui, les autorités françaises en charge du dossier ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans l'interview que le chef de l'Etat Ivoirien, M. Laurent Gbagbo a accordée au journal Français ?'Le Figaro'', il apparait clairement que la France est loin de vouloir mettre du bémol dans l'affaire de la disparition mystérieuse du journaliste Guy André Kieffer. En effet, selon ce journal, deux juges français ont sollicité l'aide de la cour pénale internationale afin que celle-ci s'implique dans cette disparition du journaliste franco-canadien. Même si Laurent Gbagbo, dans son intervention sur ce sujet, a semblé banaliser cette affaire à travers des propos tels que depuis le départ, certains juges français, non seulement font fausse route, mais tiennent à une politisation de la disparition du malheureux Kieffer ou encore quelle est la raison qui pousserait des personnalités politiques ivoiriennes à faire disparaître quelqu'un qui est somme toute est un citoyen lambda ? etc, il est conscient que depuis le départ, la France est restée constante. La preuve est que son épouse, Mme Simone Ehivet Gbagbo et l'ancien ministre de l'économie, actuellement ministre du plan et du développement, Paul Antoine Bouhoun Bouabré ont été entendus, il y a quelques mois par les juges français en Côte d'Ivoire dans le cadre de cette affaire. La France qui a vu Jean Hélène, alors correspondant de Rfi être lâchement assassiné par un policier, le 21 octobre 2003 au Plateau, a pris à bras le corps cette autre affaire qui ressemble à un enlèvement. Car, selon les divers témoignages, ce journaliste indépendant enquêtait sur la filière café- cacao en Côte d'ivoire, véritable grenier des refondateurs. Aussi, dans le cadre de cette même affaire, les autorités françaises avaient contraint récemment le pouvoir ivoirien à une fouille dans la forêt du banco à Abidjan. Malheureusement, pour la France, cette fouille qui devait permettre de retrouver les ossements du journaliste français est restée sans résultat. Certainement convaincu que le corps du Guy André Kieffer n'a pas dépassé les frontières ivoiriennes, la France a pris l'engagement de passer à la vitesse supérieure en sollicitant l'aide de la cour pénale internationale qui n'a jamais lésiné sur les moyens pour trancher dans ce genre de problèmes. Les refondateurs à qui on reproche des actes de violation de droits humains, tel que la promotion de l'escadron de la mort, les charniers, l'acceptation du déversement des déchets toxiques qui ont fait de nombreuses victimes etc doivent s'attendre à un avenir très mouvementé sur cette affaire Kieffer.

Laure Gozo

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