jeudi 17 décembre 2009 par Nord-Sud

Un pan du contentieux sur les grades et la retraite de certains éléments des Forces Armées des Forces nouvelles reste entier. Aux dernières nouvelles, les négociations sur ces deux aspect entre ex-belligérants n'ont pas encore abouti.

En fin de mission en Côte d'Ivoire, le général Jean François Hogard précédemment commandant de la force française Licorne déclarait : Un grand chemin a été parcouru que soit au niveau politique que militaire. Sept décrets ont été signés par le président de la République le 16 novembre; d'autres vont l'être ces jours-ci de sorte que le volet militaire sera bientôt clos . Le général a tenu ces propos fort rassurants le jeudi au sortir d'une audience avec le chef de l'Etat. Une semaine après, les révélations de l'officier supérieur, au c?ur des secrets des débats militaires ivoiriens, sont loin d'être avérées. Car, selon les dernières informations en notre possession, les Forces de défense et de sécurité (Fds) et leurs frères d'armes des Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) cherchent toujours l'accord parfait. Ces derniers planchent toujours sur deux points clés de l'intégration dans l'armée nouvelle des éléments de l'ex-rébellion. A savoir la retraite pour les commandants de zone et l'intégration des policiers des FaFn. Le chef suprême des armées, le président Laurent Gbagbo, qui s'est prononcé sur leurs travaux hier a clairement indiqué tout repose sur les deux forces ex-belligérantes. Pour ce qui concerne les commandants de zone Centre Ouest Nord (Cno), un accord a été trouvé mais il reste à peaufiner. Et les intéressés travaillent en ce moment à l'harmonisation des points de vue sur la retraite que revendiquent les ''comzones''. Il en est de même pour les cent policiers FaFn formés à Pretoria en 2005 en Afrique du Sud, sous la médiation du président Thabo MBeki dans la crise ivoirienne. Comment se fera leur intégration ? Voilà la grande question à laquelle les états-majors cherchent à répondre, tout en essayant de contenter au mieux chaque partie. Outre le cas des cent hommes en kaki, il y a que dix autres qui avaient rejoint la rébellion sont confrontés à un problème : faut-il leur payer un rappel ou non ? les débats sont en cours et achoppent, sinon le président de la République aurait signé depuis le décret les concernant. Dans tous les cas, les uns et les autres sont devant leurs responsabilités car c'est après leur accord que le président de la République signe les décrets. Selon le Premier ivoirien, c'est parce que les questions militaires sont très délicates qu'il préfère que ce soit les concernés qui trouvent eux-mêmes des accords. C'est d'ailleurs ainsi qu'ils ont procédé avant la signature, à Mankono en novembre, des sept premiers décrets portant harmonisation des grades des FAFN. Il est bon de rappeler que des discussions ont été faites à Grand-Bassam où les ex-belligérants ont trouvé un compromis qui a vu la signature peu après des décrets en question.

Bidi Ignace

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