jeudi 17 décembre 2009 par Notre Voie

Les activités ont repris leur cours normal, hier au palais de justice, à la grande satisfaction des usagers, suite à la levée du mot d'ordre de grève des greffiers qui avait paralysé le palais depuis deux semaines. Même si tous les greffiers n'étaient pas à leur poste, la reprise était quand même effective. Cette situation est due, selon Me Zédia-Bi Baly Appolinaire, greffier en chef au tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau, à un manque d'information. Car, la déclaration les invitant à la reprise a été produite tard la nuit. Il a cependant rassuré que tous ses collègues seraient à leurs postes ce matin. Me Zédia-Bi a par ailleurs appelé tous les greffiers à la raison. Car a-t-il dit, ne sert à rien d'engager un bras de fer avec le président de la République. Il nous a demandé de reprendre le travail en ajoutant qu'il lui est impossible, en l'état actuel des choses, de faire quoi que ce soit pour nous. Obéissons-lui et reprenons le travail. Cependant, au point d'achèvement des PPTE, nous lui demanderons d'analyser nos doléances. Faisons-le aussi par respect pour le médiateur, qui nous a donné toutes les assurances pour la poursuite des discussions, a-t-il plaidé. Il a toutefois demandé au garde des sceaux de reprendre en main leur dossier pour l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Un greffier qui a requis l'anonymat, a lui, prévenu que tous ceux des leurs qui n'entendraient pas raison et qui s'entêteraient à poursuivre la grève, le feraient sans eux. Il a par ailleurs déploré l'attitude des forces de l'ordre qui, en dépit de l'appel à la reprise lancé à la télévision, leur ont refusé l'accès au palais. Me Prégnon Séri, secrétaire à l'organisation de l'alternance syndicale des greffiers de Côte d'Ivoire et secrétaire à la communication du mouvement de libération des greffiers de Côte d'Ivoire (comité de crise), a indiqué que la levée du mot d'ordre de grève ne doit pas mettre fin aux négociations avec le chef de l'Etat. Il a aussi déconseillé la suspension des salaires annoncée. Car, pour lui, la grève était légale, étant donné qu'un préavis a été déposé en bonne et due forme auprès des autorités avant son déclenchement. Georges Toutoukpo (Stagiaire)

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