mercredi 16 décembre 2009 par Le Temps

Cooptée pour jouer sa partition dans la déstabilisation de la Côte d'Ivoire, la Sagem-sécurité, chargée avec d'autres structures locales de l'enrôlement, n'a pas fait dans la dentelle. Plusieurs Ivoiriens dont les noms n'ont jamais posé de difficultés majeur au plan administratif se sont vus rejeter. Des villages entiers n'existent pratiquement plus, parce que les habitants, de par la magie de la technologie européenne, se trouvent être désormais ressortissants d'autres villages auxquels ils n'appartiennent pas. C'est le cas du village de Nidrou, dans le département de Duékoué, qui n'existe plus que de fait et de nom. Les Tahi de ce village appartenant désormais à d'autres localités. Et cela, par la faute de ceux qui visaient un seul objectif : celui d'émietter l'électorat de Laurent Gbagbo dans les régions acquises à sa cause et considérées comme des bastions imprenables. La France pense en tirer les dividendes parce qu'elle espère que cet enrôlement biaisé fera partir Laurent Gbagbo du pouvoir. D'où la joie de l'Elysée qui fait des baisées de judas à Laurent Gbagbo ces derniers temps, en lui donnant des coups de fil hypocrites. En fait, face à la résistance de la galaxie patriotique et au génie politique de Gbagbo, il fallait trouver un autre mécanisme pour le renverser. C'est ce que Paris croyait pouvoir réussir en imposant la Sagem-sécurité aux autorités Ivoiriennes pour la confection de la liste électorale. Les citoyens qui sont confrontés à des difficultés aujourd'hui, sont donc victimes de la bêtise politicienne de la France.

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