mercredi 16 décembre 2009 par Nord-Sud

Après la 6ème réunion du Cadre permanent de concertation qui s'est tenue le 3 décembre à Ouagadougou, l'espoir des Ivoiriens était grand de voir l'élection présidentielle se tenir bientôt. Mais cet espoir rétrécit à mesure qu'approche la période de ''fin février-début mars'', recommandée par le Cpc, pour la tenue du scrutin. Cela, pour la simple raison que la tension monte de plus en plus dans le tissu social. Des corporations entières sont passées de la menace d'interrompre le travail à l'arrêt total des activités professionnelles. Toute chose qui amène les autorités à se préoccuper du règlement de ces mouvements de grève. Conséquence, les principaux acteurs politiques, le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, parmi les quatre Ivoiriens que compte le Cpc, sont préoccupés par le front social. L'attention est donc focalisée sur les revendications salariales et de meilleures conditions de travail (statut et autres revalorisations) des enseignants du supérieur, du collectif du personnel soignant, Des agents des sous-préfectures. A ces corporations s'ajoutent celle des greffiers. En effet, la grève des greffiers paralysait jusqu'à hier l'appareil judiciaire et ralentissait considérablement le contentieux électoral. Un problème de financement de la Cei, de l'Institut national des statistiques (INS) et de la Sagem est successible de bloquer à terme le processus électoral. Le Cpc a souhaité qu'un comité soit mis en place pour régler cette question. Afin que ces structures puissent accomplir leurs missions respectives. Mais dans l'interview qu'il a accordée à Le Figaro lundi, le président de la République a évoqué des difficultés financières de l'Etat. De quoi désespérer de l'installation imminente du comité en question. Et du déblocage immédiatement des fonds nécessaires pour le fonctionnement efficient des structures citées. Les commissaires de la Cei qui sont eux aussi en grève réclament que l'institution leur verse 6 mois d'arriérés d'indemnité, qui avoisine la rondelette somme de 700 millions de Cfa. Le mode du contentieux lui-même souffre d'insuffisances. La disparité dans la liste électorale provisoire, les problèmes de distribution de ces listes, la lourdeur de la méthode sont autant de points à revoir. D'où des initiatives prises par la Cei d'expérimenter le traitement des réclamations au cas par cas dans les localités éloignées des centres de contentieux.

Bidi Ignace

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