jeudi 10 décembre 2009 par Le Patriote

La passation des charges entre les commandants de zone des Forces Nouvelles et le corps préfectoral annonçait un effacement des premiers cités de la gestion des populations ou tout au moins, de celle de leur zone, à l'exception du domaine de la sécurité des personnes et des biens, seule chasse-gardée jusqu'à l'arrivée des éléments du Centre de Commandement Intégré (CCI). A la pratique, la baguette magique qui devait, comme par enchantement, faire reprendre la gestion de milliers de personnes à une catégorie d'hommes qui plusieurs années durant ont tenu la destinée de leurs semblables, n'a pas toujours bien fonctionné, faute de moyens d'accompagnement. Pour l'ensemble des com-zones, puisque c'est bien d'eux qu'il s'agit, et plus singulièrement pour le com-zone 10, le commandant Fofié Kouakou Martin, il est quasi impossible de prendre une retraite administrative qui n'a pas trouvé un véritable substitut pour faire face aux besoins des populations. Le célèbre barbu de Korhogo dont tout le corps est envahi par le virus de diriger et de veiller au bien-être des membres de sa communauté n'a pas usurpé son titre de bâtisseur et de chef de famille. Malgré les prérogatives administratives perdues, en ce qui concerne les ?uvres communautaires, l'homme continue de régenter sa zone pour le bonheur des populations. Récemment, un confrère de passage dans la région des Savanes relatait le calvaire des usagers de la voie internationale Abidjan-Ouangolo, dont il qualifiait à juste titre le tronçon Ferké - Ouangolo de " 45 km de la mort" tant cette portion de la route tait source de nombreux accidents.
Seulement voilà, ce que le confrère n'a pas mentionné parce qu'il ne l'aurait peut-être pas remarqué, c'est qu'une équipe d'ouvriers était déjà à pied d'?uvre pour remplir les véritables couchettes pour éléphants qui font de cette voie une piste de compétition pour moto-cross. En effet, l'équipe de onze ouvriers menés par Sékongo Dolourou est mise sur le chantier depuis le 21 octobre, sous la supervision du com-secteur Yéo Dramane qui veille sur l'exécution des recommandations du commandant Fofié Kouakou Martin. A la mi-novembre, après près d'un mois, les travaux qui ont déjà englouti plus de cinq millions des recettes du pont bascule de Ouangolo et une vingtaine de tonnes de ciment, sont à mi-chemin du calvaire des routiers. Un autre terrain de besoins a attiré l'attention du bon Samaritain de Korhogo. Depuis le 09 octobre, trois cent cinquante hommes du com-zone 10 attendent leurs kits de démobilisation qui vont permettre leur insertion harmonieuse dans le tissu social. La réaction du PNRRC tarde et les hommes de Fofié en pâtissent. Compatissant, le com-zone 10 a initié un financement des démobilisés de son camp sur fonds propres. Une sorte d'auto démobilisation qui ne dit pas son nom. Le projet a commencé par les vingt et une femmes du groupe. Celles-ci, réunies par groupes de deux ou trois ont reçu un appui de 750.000 (sept cent cinquante mille) de la part du com-zone pour commencer leurs activités en attendant le financement du PNRRC.
Mack Dakota,
Correspondant

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