mercredi 9 décembre 2009 par Le Nouveau Réveil

Le vote sanction, c'est quand les citoyens d'un pays, déçus et désabusés, expriment leur mécontentement et votent contre le pouvoir en place.
Il n'est un secret pour personne qu'en Côte d'Ivoire, après neuf ans de gouvernance de la défunte refondation, tous les ingrédients sont réunis pour que les citoyens ivoiriens manifestent leur mécontentement à travers les urnes.
En effet, les Ivoiriens pressés d'en finir avec l'ex-junte militaire, ont pensé qu'ils pouvaient se contenter de ce régime civil qui est arrivé au pouvoir par la petite porte et dans des conditions calamiteuses.
Malheureusement, la défunte refondation n'a pas su répondre à l'attente des populations.
Aujourd'hui, par la faute de cette défunte refondation, la misère et le mécontentement ont touché toutes les couches socio-professionnelles de la société ivoirienne.
En premier lieu, c'est la crème de la société, la jeunesse diplômée, qui est au chômage dans son ensemble ; se contentant de gérer des cabines téléphoniques avec la Maîtrise, la Licence, le BTS comme de grands diplômes.
Les paysans ne peuvent plus survivre avec la mévente de leurs produits agricoles.
Aujourd'hui, les retraités continuent de prendre en charge de nombreuses familles avec leurs maigres pensions.
Des maîtres et maîtresses de maison sont obligés de transformer leur salon et leur terrasse en maquis pour survivre.
Les jeunes, dans la fleur de l'âge, sont obligés de vendre des produits et médicaments chinois pour s'offrir le garba quotidien.
Les jeunes filles sont obligées de s'adonner au plus vieux métier du monde qui est la prostitution.
Ainsi, l'on constate la disparition totale de tous les outils utiles à l'existence quotidienne des citoyens.

-Pouvoir d'achat du citoyen : disparu ;
-Emploi des jeunes diplômés : disparu ;
-Pouvoir d'achat des fonctionnaires : disparu ;
-Pouvoir d'achat des paysans : disparu ;
-Panier de la ménagère : disparu et remplacé par un sachet noir ;
-Pouvoir d'achat des chauffeurs, mécaniciens et autres artisans : disparu ;
-Bénéfices des entreprises : disparus
-Toutes les infrastructures pour le fonctionnement normal d'un Etat : disparues.
Comme si le mot refondation signifiait destruction systématique de la société.
-Unité nationale : disparue ;
-Discipline ivoirienne : disparue ;
-Travail : disparu ;
-Egalité des chances : disparue.
Dans cette situation de dégradation avancée de la Côte d'Ivoire, que feraient les dirigeants du parti minoritaire au pouvoir s'ils étaient encore à l'opposition ; avec Félix HOUPHOUET BOIGNY ou Henri KONAN BEDIE comme Président et Alassane Dramane OUATTARA comme Premier Ministre ?
Pour survivre, les Ivoiriens sont donc obligés de s'adapter ou de se livrer à toutes sortes d'activités comme ailleurs en Afrique dans des pays qui sont aussi dans une situation de crise aggravée.
Ainsi, en Somalie, vu la dégradation avancée de la situation socio-politique, des citoyens n'ont trouvé le moyen de survivre qu'en se livrant au piratage des bateaux ; pendant qu'en Mauritanie, d'autres sont obligés de se livrer au kidnapping des touristes européens ; au Niger, à côté, c'est la même situation. Tous espèrent vivre de la rançon éventuelle. Au Mali voisin, plutôt que de se livrer à une agriculture encore possible, on préfère voir atterrir des avions suicides remplis de cargaisons de drogue.
De leur côté, certains Ivoiriens, pour s'en sortir, ont trouvé leur salut dans ''la trouvaille des trouvailles'' avec la création des partis politiques.
Certains Ivoiriens ont donc trouvé la solution à leur problème : créer des partis politiques qu'on proposera à la vente.
Pour exercer ce nouveau ''métier'', il suffit de posséder un récépissé, de transformer une partie de son salon en siège du parti, d'aligner le nom de sa femme, de ses enfants, de certains amis et d'organiser une conférence de presse pour officialiser son entreprise politique.
Après cela, il ne reste plus qu'à faire le tour à la présidence pour proposer son parti à la ''vente''.
Et c'est pour cela que nous sommes surpris et particulièrement éc?urés d'entendre parler à longueur de journée de " Majorité Présidentielle ".
Désormais, nous décrétons que ce petit groupement qui ne pense qu'à ses petits intérêts et non à ceux de la Côte d'Ivoire et des Ivoiriens dans leur ensemble porte le nom de " Minorité Présidentielle " ; car que représentent, que pèsent réellement ces différents partis de ladite " Majorité Présidentielle " sur le terrain ?
Car en fait, ici, ce n'est pas la quantité de partis qui importe, mais le nombre de militants, donc d'électeurs qu'il est question.
Que représente la dizaine de partis de la " Majorité Présidentielle " dont le RPP, l'UDR, etc. en dehors de l'UDCY de MEL THEODORE qui est député et du FPI de Laurent GBAGBO.
Or, ces deux dernières formations politiques de cette coalition aux objectifs malsains, ont déjà fait étalage de leur lacune et de leur limite ; l'UDCY n'a de militants qu'à Jacqueville, région d'origine de MEL THEODORE.
Dans le cas du FPI, tout le monde sait qu'en 1990, avec des députés dans les régions d'Adzopé et de Gagnoa, ce parti n'a pu rallier que 18% du scrutin à la présidentielle.
En l'an 2000, il est notoirement reconnu que le pourcentage de participation à l'élection présidentielle (suite à l'élimination des deux candidats de l'opposition que sont BEDIE et ADO), a été particulièrement faible.
Ce qui signifie qu'un candidat qui sort victorieux d'une telle consultation électorale ne représente en aucun cas la majorité de la population électorale, c'est-à-dire la moitié + une voix des 5 600 000 électeurs inscrits sur la liste électorale ; le FPI ne peut donc se réclamer d'une quelconque majorité.
Ajouter à cela les circonstances sanglantes qui ont accompagné cette élection, c'est tout à fait juste que l'on parle d'élection calamiteuse.
Malgré cette tare congénitale, les Ivoiriens ont accepté de se contenter de ce pouvoir en se disant : "Mieux vaut un pouvoir civil qu'un pouvoir militaire".
Hélas ! le pouvoir de la défunte refondation n'a pas su capitaliser cette chance unique qui s'est offerte à elle pour accéder au pouvoir.
Semant misère et désolation sur les populations ivoiriennes, la défunte refondation a réussi même le miracle de s'aliéner une bonne partie de son électorat d'origine.
Pris de panique et conscient de ses limites, le pouvoir essaie d'organiser sa " Minorité Présidentielle ", tout en communiquant largement sur le soutien de la dizaine de partis.
Il faut remarquer ici que ce pouvoir aux abois joue à un jeu très dangereux ; car un candidat qui se dit déjà " candidat de la majorité présidentielle " acceptera difficilement que ceux qu'il considère comme représentant la minorité le battent à la loyale.
C'est pour cela qu'ici et maintenant, les Ivoiriens épris de paix se doivent d'attirer l'attention du monde entier sur le hold-up électoral qui est en train de se préparer avec la notion de " Majorité Présidentielle ".
En son temps, au moment où le financement légal des partis politiques n'était pas encore acquis, le Président HOUPHOUET n'avait pas cédé au business d'achat de parti et à la " prostitution " des leaders politiques ; pour les aider, il les avait réunis, leur a donné des moyens en leur recommandant d'aller faire campagne sans chercher à toucher ses militants.
Aujourd'hui, maladroitement et malheureusement, la défunte refondation et son leader n'ont pas hésité à tomber dans ce jeu de " vendeurs et d'acheteurs " de partis politiques.
Paniquée et déboussolée, la défunte refondation pense trouver son salut dans l'achat de conscience.
Si la défunte refondation pense détourner l'attention de l'opinion avec les déclarations tapageuses de soutien des chefs de partis fantoches, elle se trompe lourdement sur le compte de ce peuple dont la souffrance est désormais à l'état endémique. C'est méconnaître ce peuple pacifique, mais avide de bonheur et qui, à coup sûr, votera pour exprimer sa colère et sa désapprobation. Le vote sanction aura donc bel et bien lieu ; et c'est parce que la défunte refondation est consciente de ce qui l'attend :
-qu'elle traîne les pas pour aller aux élections
-qu'elle suscite de toutes pièces une " Majorité Présidentielle " pour faire croire aux chancelleries occidentales que leur candidat est celui-là même de la majorité ; alors qu'en fait, le FPI et ses neuf prétendus alliés ne représentent que la minorité de l'électorat ivoirien.
Et comme c'est le cas pour toutes les minorités en démocratie, le FPI et la défunte refondation subiront la rigueur de l'expression démocratique avec le vote sanction massif du peuple de Côte d'Ivoire qui ne veut plus souffrir des tâtonnements et des abus du FPI et ses compagnons.
Le Député KOUASSI ALLOMO Paulin
Ex-député de Bouaflé S/Préfecture
Cel. 05-15-91-82
E-mail : allomopaulin@yahoo.fr

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