vendredi 4 décembre 2009 par L'expression

Le communiqué final de la séance de travail des acteurs majeurs de la crise ivoirienne réunis hier à Ouaga indique que la présidentielle aura lieu entre février et mars 2010. Malheureusement, au regard des habituelles difficultés financières qui entourent le processus, tout porte à croire que ces élections tant attendues pourraient connaître un autre report.

La fumée tant attendue à Abidjan n'est pas sortie du huis clos des leaders politiques ivoiriens à Ouagadougou. Ceux qui étaient convaincues de la fixation d'une date précise pour la tenue de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire devront encore patienter. Ainsi en a décidé le Cadre permanent de concertation (Cpc) qui a réuni hier, dans la capitale du Faso, le président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Soro Guillaume, les deux poids lourds de l'opposition. Cette rencontre au sommet n'a pu fixer de date exacte pour la course au palais du Plateau. En lieu et place d'une date, c'est une période qui a été proposée. Le communiqué final qui a sanctionné la sixième réunion du Cpc indique que la présidentielle aura lieu entre fin février et début mars. Mais à l'analyse, la période fixée par le Cpc pour organiser cette élection renforce le scepticisme. Le communiqué précise que ce sont des contraintes techniques et financières qui ont motivé le choix de cette fourchette. Mais rien ne préfigure que d'ici janvier ou février, ces contraintes financières seront levées. Pire, l'on a en mémoire qu'en septembre 2009, Michel Arion, chef de la délégation de la Commission européenne en Côte d'Ivoire, a annoncé, dans une interview accordée à Rfi, que les bailleurs de fonds n'interviendront plus dans le financement du processus. Nous avons déjà décaissé le maximum et même plus de ce qui avait été affecté dans notre programmation financière. Donc, nous, nous n'avons pas d'argent de plus. Nous disons que les suppléments de budgets doivent être trouvés dans le budget national. , avait prévenu le chef de la délégation de l'Union européenne. Au regard de tous ces paramètres, tout porte à croire quel'élection présidentielle ivoirienne, c'est l'arlésienne. Et que les Ivoiriens ne sont pas sortis du tunnel et d'autres reports ne sont pas à exclure tant que la sempiternelle question financière ne trouve pas de solution. La sixième réunion du Cpc vient de reporter pour la sixième fois la présidentielle ivoirienne en attendant qu'une main providentielle déverse des milliards Fcfa sur le pays pour financer ses propres élections

Par Kra Bernard

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