Les produits pétroliers en provenance des pays de la sous région sont prisés aujourd'hui par la plupart des automobilistes pour leurs coûts extrêmement bas. Une situation en partie due à la contrebande. Ces produits manufacturés échappent à toute taxe indispensable pouvant servir à renflouer les caisses de l'Etat. Malgré la crise financière mondiale, l'activité économique ivoirienne au premier semestre s'est maintenue à un bon niveau et l'objectif de croissance de 3 ½ % en 2009 peut être atteint . Ces propos sont de Mme Doris Ross, chef de mission du FMI, qui a séjourné du 2 au 17 septembre dernier en Côte d'Ivoire. Malheureusement, ces signaux positifs, signes de la relance de l'économie nationale sont encore mal perçus par certains fossoyeurs de la République. D'Abidjan à Katiola en passant par Séguéla, Man et Korhogo, la contrebande des produits pétroliers a pris des proportions importantes. Ces produits sont aujourd'hui vendus dans tous les coins de rue, à des prix défiants toute concurrence. Ce, au vu et au su des autorités. On nous vend la barrique de 200 litres à 11000 fcfa. Nous revendons en détail à hauteur de 500 f le litre , nous explique le sieur Sawadogo, en faction à la gare lagunaire de Treichville. Même si ce carburant, selon les automobilistes n'est pas de bonne qualité, force est de reconnaître que ses utilisateurs se comptent par centaine. Nous pouvons accueillir une trentaine de véhicules par jour , précise notre interlocuteur. Nous sommes conscients de la mauvaise qualité de ces produits pétroliers. Malheureusement, les prix très élevés des carburants homologués nous conduisent à faire avec les moyens de bord , nous confie un automobiliste. Ces produits en provenance des pays de la sous région, par voie maritime, sont déversés au quotidien sur le marché ivoirien. A quand la fin de ce commerce qui constitue un facteur de nuisance à l'économie ivoirienne ? Le ministère du commerce a-t-il les moyens matériels et humains pour y faire face ?
Evariste Nguessan
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