Les parents d'élèves peuvent pousser un ouf de soulagement. Leurs progénitures reprennent aujourd'hui le chemin de l'école après trois semaines de grève de leurs professeurs. En effet, réunis hier à la bourse du travail de Treichville, en assemblée générale extraordinaire, le mouvement des syndicats de l'enseignement général et Technique a décidé de suspendre son mot d'ordre de grève. Cette décision a été prise à l'unanimité des 2105 délégués présents à cette rencontre. Avant d'en arriver là, le porte-parole dudit mouvement, Soro Mamadou, a expliqué que dans la nuit du mardi 01 au mercredi 03 décembre, le bureau qu'il préside a été convoqué à la résidence du chef de l'Etat. Etaient présents à cette rencontre, qui s'est déroulée de 19 heures à 24 heures 45 minutes, le ministre de l'éducation nationale, le ministre de l'économie et des finances, les représentants des ministres de la fonction publique, de l'enseignement technique, de l'enseignement supérieur, les centrales syndicales, les organisations des parents d'élèves. Présidée par la première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo, mandatée par son époux présentement au Burkina Faso, cette rencontre a abouti à des propositions de solutions suivantes : les actes de reclassement individuel devront être fait et remis à chaque enseignant au cours du mois de décembre 2009.
Les acquis de la lutte des enseignants
Tous les reclassements partiels (moitié du montant qui devrait être perçu en cas de reclassement total) devront prendre fin en décembre 2009 avec le reversement du reliquat du mois de novembre 2009 pour les enseignants qui verront leur reclassement partiel s'achever en décembre 2009. Dés la semaine prochaine, une commission sera mise sur pied pour le reclassement total. L'Etat s'engage également, dans un document juridique qui sera paraphé par les deux parties, à reverser les arriérés des reclassements partiels de novembre 2009 à la fin du point d'achèvement Ppte prévue pour 2011 aux enseignants. Le salaire des 1200 enseignants, mis sous contrôle, seront reversé à l'issue du conseil des ministres de vendredi prochain. Les enseignants arrêtés seront libérés aujourd'hui. La première dame a promis appeler le procureur de la république afin qu'on puisse les libérer. Il a été annoncé la création d'un cadre de suivi des décrets lié à l'enseignement secondaire général et technique. Pour ce qui est de la récente bastonnade des professeurs par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), les enseignants ont promis régler ce différend. Il y a eu un gain moral à l'issue de cette grève. La fonction publique et le ministère de l'économie nous ont présenté leurs excuses. C'est une grève qui a restauré la dignité de l'enseignant a martelé Soro Mamadou, sous l'ovation de ses camarades syndiqués. Accusées d'avoir boycotté leur mouvement de grève, les deux équipes de reportage de la Rti ont été refoulés par les enseignants.
Aboubakar Sangaré
Les parents d'élèves annoncent d'autres jours sombres
Le président des organisations de parents d'élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Opeeci), M Kadio Aka Claude, a souhaité hier que l'accord intervenu entre l'Etat et les enseignants du secondaire soit appliqué afin d'éviter une autre grève au cours de cette année scolaire. Il a témoigné la reconnaissance des parents d'élèves, à la première dame Simone Gbagbo, pour le rôle joué dans la résolution de cette crise. Nous pensons que le pouvoir va répondre positivement à la décision des enseignants de suspendre leur mot d'ordre en libérant rapidement ceux qui ont été arrêtés et en reversant le salaire des 1200 enseignants mis sous contrôle a indiqué le président Kadio Aka Claude. Il a révélé que des jours sombres planent encore sur le secteur de l'éducation formation. Son organisation entend vite attraper le taureau par les cornes afin d'éviter des troubles d'ici la fin de l'année scolaire.
A.S.