mercredi 2 décembre 2009 par Le Mandat

Les grandes man?uvres fusent de partout dans le camp des refondateurs en cette période pré électorale pour rassurer le candidat Laurent Gbagbo quant à sa réélection à la magistrature suprême. On ne tari pas d'imagination et de manie pour sortir la grande artillerie de campagne en faveur du président sortant. Création de multiples clubs de soutien, débauchage de militants dans les rangs de l'opposition, sondage fallacieux, la supposée conquête des bastions des adversaires, sont autant d'actions que les frontistes brandissent pour donner l'impression qu'ils ratissent large le terrain politique pour la victoire de leur mentor. Mais, à la vérité, ces actions d'éclats, qu'on pourrait qualifier de coup d'épée dans l'eau, ne sont que des illusions que des individus, pour des besoins stomacaux vendent au candidat de la mouvance présidentielle. Un décryptage de toutes ces actions révèle tout de suite que les partisans du Woody le font rêvasser. L'illustre docteur Coulibaly Malick, depuis sa nomination, au poste de directeur national de campagne, s'est mis à l'?uvre pour mériter la confiance de son chef. Ce petit fils amorphe et timide du patriarche Gon fait croire à l'opinion nationale et internationale que Gbagbo a conquis le grand Nord, bastion historique du Pdci et du Rdr. Mais, il n'en est rien. La preuve, le Dnc du N°1 ivoirien est lui-même devenu persona non gratta dans sa région natale. Récemment, lors de la grande prière de la Tabaski, à la mosquée de Korhogo, la nouvelle recrue du Fpi, s'est fait huer par ses parents. Ces derniers lui reprochent d'avoir trahi le serment de ses pères. Mais, pour ne pas faire piètre figure dans sa nouvelle chapelle politique, Issa Malick use de tous les moyens pour continuer à entretenir la flamme de l'illusion dans l'esprit de son employeur pour que ce dernier pense qu'il a renversé la tendance politique au Nord. Un beau rêve soutenu de main de maîtresse par l'épouse musulmane de Laurent Gbagbo (l'expression est de Koné Dossongui), pardon la coépouse de Simone, la très chère Nady Bamba. La fille de Touba présente la cartographie du grand Nord comme le nouveau terroir qui vibre aux couleurs du front populaire. Ce qui lui a valu des visites du grand chef et des promesses à n'en point finir de l'exécutif ivoirien. Tout ce cirque du Dnc de Nady et de leurs compagnons n'est que du bluff. La réalité est tout autre. Laurent Gbagbo n'a pas d'audience au pays d'Issa Malick, contrairement à ce qu'on lui vend. A tout ce ballet de campagne s'ajoute le fameux sondage Sofres qui, il faut le dire tout net, est un leurre. Une simple manipulation électoraliste commanditée par Gbagbo et ses sbires. Mais, ce que les ivoiriens ne savent peut-être pas, c'est que Sofres n'est pas à son premier coup d'essai. Il a fait des faux sondages déjà en France pour Edouard Balladur et Jospin. Ces derniers ont essuyé des cuisantes défaites face, successivement, à François Mitterrand et Chirac. Donc, les manipulations de l'opinion par l'institut de sondage Sofres ne doivent effrayer personne. Le seul but de ces résultats de sondage mené par cette structure française, c'est de mettre le Woody en confiance, lui faire croire qu'il a une bonne côte de popularité en terre d'Eburnie, afin qu'il se décide à aller aux élections. L'échantillonnage utilisé par la Sofres n'est pas juste. L'électorat pour le présidentiel est plafonné à 6 millions de personnes après le recensement. Un nombre qui d'ailleurs n'est pas définitif à cause des cas litigieux qu'il reste à traiter. La Sofres n'a nullement choisi son échantillon dans la liste provisoire. Du coup, le sondage qui donne Gbagbo favori est faux. En somme, nous dirons que la réalité du terrain politique actuel est cachée à Laurent Gbagbo. On entretient rien que du faux autour du chef des frontistes. Sa défaite pourrait-être fatale.
J.N.

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