mercredi 2 décembre 2009 par L'expression

Ainsi donc, la date du 29 novembre 2009 fixée pour les élections présidentielles en Côte d'Ivoire n'était qu'une farce. Tout porte à le croire avec la décision de Laurent Gbagbo, sortie du Conseil des ministres du 26 novembre dernier. En effet, le gouvernement a fait savoir : le chef de l'Etat, à l'issue de ses visites d'Etat à travers le pays, fera un rapport au Conseil constitutionnel qui statuera sur la possibilité d'organiser des élections . Après les audiences foraines, l'affichage de la liste électorale provisoire et l'ouverture du contentieux de cette liste, les Ivoiriens sont maintenant informés que les élections qu'on leur avait promises pour le 29 novembre sont dans l'ordre de l'incertain. La possibilité de les organiser n'est pas encore un acquis. En décidant de s'en remettre au Conseil constitutionnel, le chef de l'Etat se donne une nouvelle arme de contrôle de tout le processus. Celui-ci quitte la tutelle du Cadre permanent de concertation, même de l'accord politique de Ouagadougou et se loge désormais dans les dédales des institutions sous contrôle personnel du chef de l'Etat. Un crochet qui renvoie au schéma souverainiste selon lequel les institutions en place sont seules habilitées à concevoir et conduire le processus électoral. En la matière, les hommes du palais remettent au goût du jour la question notamment du désarmement avant les élections. Une ligne récemment réaffirmée par le Fpi à Yamoussoukro lors d'une convention extraordinaire. Pas de désarment, pas d'élection. Telle est la position du camp aux affaires. Et comme Yao N'Dré est en poste pour donner la caution légale aux objectifs de son camp, il aura tout simplement à agir dans le sens souhaité. Un véritable recule qui sera lourd de conséquence encore une fois pour le pays. A nouveau, c'est le gris qui prédomine.

D. Al Seni

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