mercredi 2 décembre 2009 par Le Temps

"Refusez de vous faire utiliser. Refusez de mener un combat qui n'est pas le vôtre". C'est en ces termes que le président de l'Union des nouvelles générations (Ung) s'est adressé, récemment, aux enseignants d'Issia. "Dans toutes les sous-préfectures qui abritent une école primaire, il y a au moins un enseignant. Cela signifie que l'enseignant est la base de l'éducation d'un enfant et même d'une nation", a soutenu Stéphane Kipré devant ses hôtes. Le président de l'Ung a également dénoncé la loi de 1974 qui astreint les fonctionnaires à ne point mener d'autres activités, pour leur plein épanouissement. " En Côte d'Ivoire, la loi interdit aux enseignants de faire d'autres activités lucratives. Cela n'est pas normal parce qu'ils ne peuvent pas vivre correctement de leur salaire. Il faut revoir cela, parce que celui qui doit inculquer la connaissance doit pouvoir vivre décemment ", a-t-il souligné. Avant de promettre que l'Ung jouera des coudes, une fois à l'Assemblée nationale, pour faire changer cette loi restrictive de 1974. les exhortant, cependant, à utiliser toutes les voies du dialogue, afin de trouver compromis et solutions à leurs problèmes. " Il faut comprendre qu'on ne décore pas une maison qui brûle. On cherche tout simplement à éteindre les flammes. La Côte d'Ivoire était en train de brûler, on a éteint les grandes flammes, mais il y a encore quelques petits foyers. Si on laisse ces foyers pour s'occuper de la décoration de la maison, il y a des risques que ces foyers s'embrasent à nouveau. Il faut donc définitivement éteindre le feu ", a-t-il dit. Pour expliquer que les préoccupations des enseignants, aussi légitimes qu'ils puissent être, doivent tenir compte de l'intérêt général. Pour lui, des mains invisibles comptent tirer profit de leur grève. En les utilisant comme un éventail pour attiser le feu. " Refusez cela. Votre conscience professionnelle vous appelle à refuser cela. Refusez d'être utilisés comme des éventails. Refusez de mener un combat qui n'est pas le vôtre. Le combat de savoir qui sera président de la Côte d'Ivoire n'est pas le vôtre. Votre combat est de savoir qui va améliorer vos conditions de vie et de travail ". Leur demandant par conséquent, une trêve sociale pour donner toutes les chances à la Côte d'Ivoire d'aller à des élections apaisées. " Il faut savoir raison garder. Vous avez raison, mais regardez l'intérêt de votre pays. Chers amis, je vous demande une trêve sociale et passer le message à vos amis. Il faut une trêve, afin que nous allions aux élections. Seules les élections permettront à la Côte d'Ivoire de disposer d'un gouvernement technique qui réglera des problèmes techniques dont celui des enseignants ". Les appelant à s'engager de manière significative dans l'élection de Laurent Gbagbo au 1er tour de l'élection présidentielle.
Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr

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