Après l'affichage des listes électorales provisoires le 22 novembre dans la commune de Daloa, la Cei a commencé à recevoir les réclamations des pétitionnaires dans le cadre du contentieux depuis mardi. Après un début timide, l'affluence se faisait sentir dès mercredi. A 11h 15, les locaux de la Commission électorale indépendante (Cei) Daloa commune 1 et 2, grouillaient de monde. Les pétitionnaires avaient pris d'assaut la grande cour du centre. Le seul policier commis à la sécurité des lieux avait fort à faire. Selon la procédure les agents de la Cei reçoivent et enregistrent les différentes réclamations des pétitionnaires. Dressant le point de la première journée, Kouamé Kouamé, premier vice-président de la Cei Daloa commune 1 a informé que ses agents ont enregistré 63 cas d'inscription, 91 de rectification et un de radiation. Ce dernier cas concerne quelqu'un qui n'a pas pu prouver son appartenance à la nationalité ivoirienne. Le vice-président a noté que les omissions sont très nombreuses. Le centre de collecte n°25, situé à la mairie a été cité comme l'exemple parfait dans ce domaine. Car, tous ceux qui se sont fait enrôler dans ce centre le jour du lancement n'ont pu voir leurs noms figurer sur les listes provisoires. Seul un autre enrôlement permettra de prendre ces personnes en compte, nous a confié le secrétaire général de la Cei Daloa commune 1, Drissa Cissé. Il faut noter que Daloa commune 1 doit traiter les contentieux de 28 centres de collecte. Pour Dély Gondo Fulgence, secrétaire général de la Cei Daloa commune 2 qui regroupe 32 centres de collecte, les réclamations enregistrées par ses agents le mardi ont porté sur 64 cas de rectification. Face à l'affluence du jour, ce chiffre, à coup sûr, sera plus important mercredi. Pour Koné Kouassé, président de la Cei Daloa sous-préfecture avec 56 centres de collecte, les quelques pétitionnaires reçus sont venus à l'information. Seules 5 réclamations ont été enregistrées. Elles ont porté sur des rectifications de noms ou de date de naissance. Le président, après ce démarrage lourd, pense qu'il y aura affluence. Il faut tenir compte des longues distances que certains pétitionnaires doivent parcourir entre leurs villages ou leurs campements et la ville. Les responsables locaux ont exprimé leur inquiétude quant au délai qu'ils trouvent court pour que tous les cas de contentieux soient traités. Selon Drissa Cissé, la Cei communale enregistre les réclamations, les classe par catégorie, et siège pour le traitement avant de les transmettre à la Cei régionale. Au moment où nous mettions sous presse, la Cei communale était en réunion pour déterminer les délais pour tenir les sessions.
Bayo Fatim à Daloa