mardi 24 novembre 2009 par L'expression

La forêt du banco passée au peigne fin par les forces de défense et de sécurité. Des soldats de la garde républicaine qui perquisitionnent une résidence au Deux Plateaux ayant servi de bureau pour les opérations des audiences foraines. Parmi les véhicules parqués dans les lieux et appartenant au ministère de la Justice, ils attendent d'être livrés aux prisons des zones centre, nord et ouest, deux sont enlevés, font un détour chez le chef de l'Etat avant d'être restitués. Des citoyens à l'instar du pauvre Koné Moussa, enlevés, gardés au secret, torturés avant d'être jetés à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. C'est peu dire que d'affirmer que la psychose de coup d'Etat règne sur la ville d'Abidjan. D'ailleurs, le déploiement en masse des engins lourds, de véhicules légers, d'hommes aux principaux carrefours de la capitale ivoirienne ne laisse guère de place au doute. Le pouvoir est sur les dents et les soldats en état d'alerte. Le contexte des élections repoussées à répétition, les grèves qui se généralisent, la population lassée ne sont guère de nature à rendre le palais serein. Et de partout, les grandes oreilles flairent. Se précipitent sut tout et parfois rien. Elles font monter les rumeurs les plus folles et jouent à la traque de coups ici et là. L'atmosphère alourdie ainsi par des menaces supposées ou réelles sur l'intégrité des institutions met en danger parfois de mort d'innocentes personnes. Des quartiers et des groupes d'individus sont ciblés dans les opérations de recherche des putschistes supposés et une campagne de presse savamment orchestrée contribue à légitimer les abus et les dérives. Ce pays, la Côte d'Ivoire, a connu des heures sombres marquées par des chasses à l'homme et des massacres injustifiés au nom de la sauvegarde de l'Etat. Ces tragédies doivent s'arrêter.

D. Al Seni

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