vendredi 20 novembre 2009 par L'expression

Après les agents de l'Administration du territoire et les enseignants du secondaire, les commerçants de la région du fromager annoncent un arrêt de travail si rien n'est fait par le président de la République face aux tracasseries douanières dont ils font l'objet dans l'exercice de leurs activités. Ils l'ont fait savoir par lettre adressée au chef de l'Etat lui-même. Excellence, Monsieur le Président de la République, nous, commerçants de la grande région de Gagnoa, n'en pouvons plus avec les tracasseries douanières. Nous sommes totalement ruinés au point que nombre d'entre nous ont déposé la clef sous le paillasson. Et comme on ne se cache pas à son bienfaiteur, nous prenons sur nous la responsabilité de vous informer qu'une grève se prépare pour dénoncer cette attitude de nos douaniers, ont-ils fait savoir. Ils crient leur ras-le-bol face au racket des douaniers qui viennent de Daloa, selon eux. Les commerçants accusent ces derniers de les empêcher d'exercer leur activité. Les plus exigeants sont, selon la plupart des commerçants, ceux des corridors de Divo, Gagnoa et d'Issia. Nous ne savons plus ce qu'il faut faire face à la tracasserie des douaniers. Chaque jeudi et chaque dimanche, nous payons souvent des sommes allant jusqu'à 2,5 millions Fcfa sans qu'ils nous délivrent de reçu ou de facture. Ils avancent que nos camions ont chargé des produits frauduleux. Donc si on ne s'acquitte pas de la somme demandée, les camions sont automatiquement conduits vers Daloa. Et cela cause d'énormes préjudices à notre commerce. Avec l'incendie du marché l'année dernière, les activités ont pris un grand coup. Nous sommes essoufflés. Nous n'en pouvons plus. Notre seul recours reste maintenant le président de la République. Ils ne prennent plus en compte les factures normalisées qu'on exigeait. Nos marchandises sont chargées dans le pays précisément à Adjamé et non à l'étranger. Comme les autorités administratives n'ont pas pu résoudre le problème, nous nous référons à l'autorité suprême, s'insurge un convoyeur sous le couvert de l'anonymat. Joint par téléphone, M. Doukouré, le président des commerçants de Gagnoa nous a confirmé les griefs soulevés contre la douane ivoirienne.

Gnahoré David, correspondant régional







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