Le Professeur Ouraga Obou n'a jamais quitté le Fpi (Front populaire ivoirien), a répondu hier l'intéressé à M. Abou Touré, cadre du Rdr. Ce dernier s'était réjoui que son interlocuteur soit retourné au parti au pouvoir. En additif à la profession de foi, Ouraga Obou, avocat, agrégé des facultés de Droit et constitutionnaliste a expliqué que son franc-parler lui vaut souvent des attaques. Ainsi, dira-t-il, quand il collabore avec une personnalité politique autre qu'un ''camarade'' de parti, il est mal vu. Ouraga Obou, regrette que ses parents lui aient même dédié des chansons dans lesquelles ils l'ont traité de rebelle. Même s'il a aussi dansé aux pas desdites insultes, le Professeur dit s'être toujours défendu. Il faut essayer autant que possible d'être honnête , enseigne-t-il, disant qu'il n'est pas toujours bon d'accepter tout. En tout cas lui, il y a des choses pour lesquelles il ne peut se taire. C'est donc pour cette raison qu'il dit avoir parfois donné de la voix pour dénoncer certains faits politiques. On peut aimer différemment les héritiers d'Houphouët, a-t-il fait remarquer, appelant à une réflexion sur ses rapports avec les leaders politiques de la place. Du reste, en ce qui le concerne, il est une victime de la répression, du temps du régime Bédié. Ceci pour dire qu'il a enduré les supplices fait aux membres de l'opposition d'alors. Autrement, Ouraga Obou dit avoir mis quiconque au défi sur la transhumance qu'on lui reproche. Je voudrais que quelqu'un de la République vienne m'arracher le micro pour me dire que Alassane Alassane Dramane Ouattara (président du Rassemblement des républicains-Rdr) m'a promis et m'a donné cinq francs. Je voudrais que quelqu'un de la République vienne m'arracher le micro s'il m'a vu dans la rébellion. Personne n'a répondu à ces défis, s'est réjoui l'orateur. Qui, poursuivant a conclu qu' un juriste ne va pas à la rébellion.
Notons que l'universitaire a fait cette précision au cours du panel auquel l'a invité la Convention des leaders pour la culture démocratique, au District d'Abidjan.
Bidi Ignace